mardi 29 décembre 2015

Le Champagne… Une histoire de bulles !

Le vignoble champenois apparaît dès l’époque gallo-romaine. Il faut cependant attendre l’an 1493 pour qu’un vin de Champagne connaisse la renommée. C’est le vin d’Ay qui acquiert une certaine notoriété au point que le pape Léon X y achète vigne et pressoir. Quelque temps plus tard, Charles Quint y fait construire un prieuré et un vendangeoir. Mais c’est un certain Dom Pérignon, un moine cellérier de l'abbaye bénédictine d’Hautvillers, qui découvrira une étape essentielle du processus de fermentation qui fait mousser le vin. Notamment avec l'assemblage de différents crus et le contrôle de la prise de mousse lors de la deuxième fermentation. Il offrira de la sorte au Champagne la célébrité internationale. Un succès de l'appellation croissant, passant de 8 millions de bouteilles expédiées en 1850, à 337 millions de bouteilles en 2014, qui sortent des chais des 300 maisons de champagne, pour 4,5 milliards d'euros de chiffre d'affaires, dont 53% à l'export. Alors que les vignes de Champagne n'occupent que 0,4% de la surface viticole, les vins de la région représentent 13% de la consommation mondiale de pétillants. Le champagne est élaboré essentiellement à partir de trois cépages : le pinot noir, le pinot meunier et le chardonnay. Avec un large éventail de cuvées spéciales ou non, de millésimes et de flaconnages variés. C’est une boisson devenue synonyme de fête ou de célébration. Il bénéficie d'un prestige reconnu dans le monde entier, grâce à la protection et à la défense très actives de l'appellation, notamment assurées par le CIVC (Comité interprofessionnel du vin de Champagne). De plus, Les coteaux champenois, rappelons le, sont désormais… Classés au Patrimoine mondial de l'UNESCO !
Beaucoup de rumeurs circulent sur cette boisson pas comme les autres ! Ce ne serait pas du vin, juste du marketing, il s'en vendrait plus qu'il ne s'en produit, il serait juste bon à accompagner le dessert... Si tout cela est faux, ce qui est vrai toutefois, c'est que le champagne est atypique dans la production vinicole française. Contrairement à ce qui se passe dans d'autres régions, les vignerons de Champagne peuvent mélanger plusieurs crus, plusieurs années, afin de proposer des vins qui ont le même goût tous les ans. Ce principe d'assemblage non millésimé, c'est une invention géniale des Champenois. Cela permet de supprimer les aléas climatiques et d'avoir des vins qui ont la même identité quelle que soit l'année.
Dix idées reçues sur le Champagne…
- La coupe est le verre le plus adapté pour boire du champagne ? Faux. Boire ce breuvage dans une coupe est une hérésie : "L'effervescence n'a pas assez de hauteur pour s'exprimer, la mousse s'y forme mal et ne tient pas, les arômes ne peuvent s'épanouir". Préférez la flûte, ou un verre assez haut. Autres conseils : rincer les verres à l'eau chaude et les laisser égoutter, car le produit vaisselle peut laisser un film gras empêchant le champagne de mousser. Et remplir les verres aux deux tiers, pour humer les arômes.
- Plus les bulles sont petites, meilleur est le champagne ? Vrai. Il n'y a pas de très bon champagne avec de grosses bulles. Un bon champagne n'a jamais de bulles de la taille de celles d'un Perrier. Il sera trop jeune, trop vert, des bulles fines indiquent un temps de repos sur lattes plus long, signe de qualité. Et c'est bien plus agréable en bouche.
- Pour rafraîchir une bouteille, on la met quelques minutes au congélateur ? Faux. En effet, la bouteille sera refroidie de façon peu homogène. Mieux vaut la placer au réfrigérateur dans un linge mouillé, ce qui conduit le froid au cœur de la bouteille. Ou la plonger trente minutes dans un seau rempli de glace. Car rien ne sert de trop refroidir le champagne. La température de dégustation idéale est de 8°C. On peut même servir de vieux champagnes millésimés à 15 °C.
- Une bouteille ouverte ne se conserve pas ? Vrai. Mais… Oubliez l'astuce de la petite cuillère dans le goulot, elle n'a aucun effet sur les bulles. Préférez le bouchon stoppeur, hermétique, à condition qu'il reste plus de vin que d'air dans la bouteille. Le gaz carbonique présent dans le champagne est le meilleur protecteur du vin. C'est une question de chimie. Avec un bouchon, après trois jours, un champagne sera moins oxydé qu'un simple vin blanc. Mais une fois ouverte, aucune méthode ne permet de conserver à la bouteille ses qualités.
- Le champagne rosé, ce n’est pas du vrai champagne ? Faux. Par contre, le champagne rosé n'est pas du vrai rosé ! Le vin rosé n'est jamais un mélange de vin rouge et de vin blanc, sauf... Dans le cas du champagne. Si le champagne rosé a une image plutôt féminine, c'est paradoxalement un vin plus tannique, plus complexe en arômes. Et si ses ventes sont en forte hausse, ce n'est pas pour autant une création récente : Chez Bollinger, on faisait déjà du champagne rosé au début du XIXe siècle. Aujourd'hui, il représente 20% des expéditions de la marque.
- Une bouteille à moins de 15 euros, ce n’est pas du vrai champagne ? Faux. L'appellation champagne est particulièrement contrôlée, le Comité interprofessionnel du vin de Champagne veillant de près à la bonne utilisation du terme. On trouve pourtant des bouteilles à très bas prix dans les rayons de la grande distribution. Mais sachant qu'il faut 1,2 kilo de raisin pour faire une bouteille et que 1 kilo s'achète autour de 6 euros, selon les années, on se dit que, pour faire un champagne à moins de 15 euros, il y a de grandes chances qu'on ait des grappes de moins bonne qualité.
- Le champagne se marie avec tous les plats ? Vrai, mais… Longtemps considéré comme un vin de dessert ou d'apéritif, le champagne se marie pourtant très bien aux volailles à la crème, aux poissons, aux crustacés, mais aussi à la cuisine au curry ou au gingembre. C'est un vin parfait avec les fromages du type parmesan ou vieux comté. Il faut cependant éviter certains accords : viandes rouges en sauces, rôtis, ail, fenouil, aneth et certaines épices trop fortes (tandoori, harissa, chili...).
- Le magnum, c’est la flambe, un truc de parvenus ? Faux. Le magnum est le contenant le plus adapté pour tous les vins, y compris le champagne. Dans un magnum, le volume d'air entre le bouchon et le vin est deux fois moins important que dans une autre bouteille. L'oxydation progressive du vin est moindre, il se garde donc mieux et plus longtemps.
- Le champagne millésimé, c’est du marketing ? Faux. La Champagne a un climat qui varie beaucoup selon les années et produit donc des vins différents selon les millésimes. Seules les années exceptionnelles devraient donner lieu à des champagnes millésimés. Mais certains vignerons exagèrent en millésimant chaque récolte.
- Le champagne, ça vieillit mal ? Vrai et faux. Les champagnes sont des vins vendus à maturité. C'est pourquoi on trouve dans le commerce des millésimes de 2002 à 2008, qui ont vieilli sur lies, protégés de la lumière. On peut les déguster tout de suite ou les garder encore cinq ans. Par contre, un champagne non millésimé ne gagnera rien à être mis en cave. Mieux vaut le boire dans l'année.

10 cuvées stars à s'offrir une fois dans sa vie…
-Bollinger, Vieilles Vignes françaises 2004 : 680 euros
-Louis Roederer, Cristal 2005 : 195 euros
-Dom Pérignon, P2 Vintage 1998 : 380 euros
-Krug, Grande Cuvée : 140 euros
-Perrier-Jouët, cuvée Belle Epoque, blanc de blancs 2004 : 119 euros
-Pol Roger, cuvée Sir Winston Churchill 2002 : 169 euros
-Pommery, cuvée Louise 2002 : 140 euros
-Taittinger, Comtes de Champagne 2006 : 135 euros
-Ruinart, Dom Ruinart blanc de blancs 2004 : 135 euros
-Mumm, cuvée R. Lalou 1999 : 119,90 euros

"Par la grâce du marketing et de son histoire, on en oublierait presque que le champagne est... du vin. C'est un vin d'assemblage, et le défi des grandes maisons est de savoir recomposer leur signature d'une année sur l'autre. Cette technique d'assemblage est digne d'un peintre devant sa toile, jouant avec sa palette de couleurs pour la composer. On s'offre comme une part de patrimoine lorsque l'on boit du champagne. Le roi des vins est devenu, depuis trois siècles, le vin de la célébration à travers le monde entier, un symbole de luxe et de l'art de vivre à la française."

Éric.L


Posté par le P'tit Rapporteur du Magarin

lundi 28 décembre 2015

Le saumon fumé… Mets de luxe qui a tendance à se banaliser !

Le saumon fumé est l’un des chouchous de la table du réveillon… Même s'il s'est banalisé ces dernières années ! Il est toujours considéré comme un produit festif, que l'on met avec plaisir au menu du réveillon. Moins cher que la truffe ou le caviar ! Le saumon fumé est l'un des mets favoris des Français pour les fêtes de fin d'année. Mais qui dit incontournable dit aussi multiplicité de choix, de prix, de qualité. Alors, comment s'y retrouver ? Plusieurs éléments sont à considérer avant de faire son choix.
De Norvège, d'Ecosse ou d'Irlande ?
Le saumon norvégien est le plus consommé, il est un peu plus gras que celui d’Écosse ou d’Irlande. Le saumon irlandais est élevé en haute mer, 80 % de la production est bio, ce qui rend la chair ferme et plus maigre. L’Écosse a une production axée sur le Label Rouge. 
Plutôt un saumon d'élevage ou un saumon sauvage ?
Le saumon du Pacifique est sauvage, mais en raison des périodes de pêche autorisées, la matière première est congelée, ce qui lui donne une texture plus pâteuse et moins agréable. Quant à la qualité des saumons d’élevage, mieux vaut choisir ceux provenant de fermes certifiées comme Global Gap, ou comportant des garanties de qualité comme le Label Rouge ou AB (bio).
Quel doit être sa couleur ?
La couleur du saumon est révélatrice de la qualité de son environnement. Les sauvages ont la peau plus claire, car ils ont la possibilité de choisir leur alimentation. Attention donc aux rouges trop prononcés, évitez également les taches brunes sur les bords.
Fumage au bois de hêtre, à la ficelle ?
Les deux principales essences de bois utilisées pour le fumage sont le hêtre et le chêne. Chacune apporte une note gustative différente, mais la qualité dépend aussi de la durée du fumage. Quant au fumage à la ficelle, c’est une méthode ancestrale qui permet un fumage plus homogène, plus qualitatif.
Quel est l'intérêt nutritionnel du saumon fumé ?
Le saumon fumé fournit un peu plus de 20 g de protéines aux 100 g et 10 % de matières grasses. Ces dernières ont une bonne répartition : 1/3 de saturées, 1/3 de mono-insaturées et 1/3 de poly-insaturées qui apportent plus de 2 g d’oméga-3. Les apports en vitamines et en minéraux sont nombreux : phosphore, iode, potassium, vitamines B3, B5, B6, B12, D et E... Attention juste au cholestérol et au sel, non négligeables ! Dernier conseil : préférer les tranches dont le muscle brun a été retiré, car il apporte de l'acidité, et avec le moins de stries blanches possibles, signe que le saumon est très peu gras.
A quel prix ?
Fuyez les premiers prix, synonymes de mauvaise qualité. Les saumons sauvages sont d'ordinaire les plus chers. Viennent ensuite les saumons d'élevage bio, puis les saumons « classiques », nourris dans les pays scandinaves.
Quels vins pour accompagner le saumon fumé ?
Un vin blanc sec, et aromatique sera un compagnon de choix. La jeunesse du vin, permettra d'élancer celui-ci, et de prolonger le plaisir de l'accord. Mettre l'accent sur la fraîcheur, du vin permet de l'étirer en longueur. Une légère impression de minéralité offrira une sensation de rondeur. Choisir un vin blanc de belle vivacité, aux notes légèrement salines, afin d'épouser le caractère fumé du saumon.

"Mets de luxe qui a tendance à se banaliser, le saumon fumé demeure néanmoins un produit très apprécié. Mais face à l'abondance de l'offre… Mieux vaut bien choisir et éviter certains saumons !"

Éric.L

Posté par le P'tit Rapporteur du Magarin

lundi 21 décembre 2015

Le chocolat… Produit phare des fêtes de Noël !

L'histoire d'amour entre les Français et le chocolat date de centaines d'années. Et surtout, elle résiste aux changements sociétaux et familiaux qui s'opèrent en France, comme dans le monde. L'amour des Français pour ce produit est tel, qu’un Français sur deux avoue que les fêtes de fin d'année ne seraient pas ce qu'elles sont sans chocolat. Noël est une période incontournable pour cette gourmandise, qui représente 9% des ventes annuelles.

Bonbons de chocolat, père Noël tout en cacao, coffret dégustation... Le chocolat se déguste sous toutes ses formes lors des fêtes de fin d'année. Au même titre que le foie gras ou le saumon fumé, l'or noir est une composante incontournable pour 50% de Français qui ne pourraient pas s'en passer. À Noël et durant les fêtes de fin d'année, tous les excès sont permis ! Un plaisir que certains n'attendent pas de recevoir, pour s'en offrir à eux-mêmes au moment de Noël. Mais, les fêtes de fin d'année restent un moment privilégié pour les enfants, qui sont les premiers à en recevoir. Le chocolat, en plus d'être une friandise incontournable des fêtes de Noël, c'est aussi un petit cadeau qui fait toujours plaisir. Idéal lorsque l’on ne sait pas quoi acheter, ou qu'on est invité chez des personnes qu'on ne connaît pas très bien.

En moyenne, les Français dépensent 30 euros en chocolat au moment des fêtes de fin d'année, selon les chiffres du Syndicat du chocolat. À l'instar des fêtes de Pâques, cette période est cruciale pour les marques et les artisans. En 2014, Noël a représenté 9% des ventes annuelles, bien qu'en léger repli par rapport à 2013 (-0,9%). En moyenne, les foyers ont acheté 1,56 kg de chocolat. D'après le dernier bilan annuel, qui vaut pour l'année 2014, les Français ne sont pas les plus grands consommateurs européens de chocolat. Les Allemands les dépassent largement avec 12,22 kg de cacao par habitant et par an, contre 6,69 kg pour les Français. Ces derniers se distinguent aussi par leur goût puisqu'ils préfèrent le chocolat noir (30%), contrairement de la moyenne européenne (5%). En France et en Europe, 405.000 tonnes de chocolat ont été achetées en 2014.

"Pour finir, le côté érotique du chocolat est toujours dans l'inconscient collectif 13 % en offrent à leur petit(e) ami(e). Mais rappelez-vous que pour que le chocolat soit aphrodisiaque, il faut en manger 10 kilos en un temps assez court… Mais attention, car au bout de 7 kilos… On meurt !"

Éric.L

Posté par le P'tit Rapporteur du Magarin

samedi 19 décembre 2015

Le foie gras… Un succès inébranlable des produits festifs !

C’est en Égypte ancienne que l’on en trouve les premières traces. Le foie gras a longtemps servi de base dans l’alimentation des paysans des régions productrices, car la graisse gardait bien la viande. C’est le foie gras d’oie d’Alsace qui a acquis ses lettres de noblesse grâce à son introduction à la cour de Louis XVI. Et jusqu’aux années 1960, cette région fournissait les grandes tables de ce monde. La stérilisation a démocratisé le foie gras, le rendant plus facile à conserver. Aujourd’hui, il provient essentiellement de canards du Sud-Ouest.

8 Français sur 10 n'imagineraient pas célébrer les fêtes de fin d'année sans le foie gras. Pour autant, connaissez-vous toutes les astuces pour parfaire la dégustation du mets ? Décryptage des fausses idées avec le Cifog, Comité interprofessionnel des palmipèdes à foie gras.

-Le foie gras se déguste froid ? Non, le foie gras ne se déguste pas froid, mais frais, voire à température ambiante. Le Cifog conseille en effet de sortir le foie gras du réfrigérateur et de son contenant au moins quarante à soixante minutes avant la dégustation. Le froid peut en effet empêcher les saveurs de s'exprimer en bouche. Cependant, il convient de refroidir les assiettes avant de servir, pour être sûr que le foie gras sera proposé à la meilleure température.

-Enlever la graisse qui entoure le foie gras avant le service ? Non, la graisse qui enveloppe le mets doit faire partie intégrale du foie lors du service. Il n'est pas utile de l'enlever lors du découpage des tranches. Elle se déguste et délivre un goût tout à fait savoureux !

-Le foie gras, une bonne idée pour l'apéritif ? Oui, le foie gras est idéal pour un apéritif, à condition que des cacahuètes ou des olives ne complètent pas la table. Leur goût prononcé empêcherait en effet au foie gras d'exprimer ses arômes. Même principe pour les alcools forts, qui ne se marient pas avec le foie gras. Cependant, il s'associe parfaitement avec un vin à l'entrée.

-Le pain suffit pour déguster le foie gras ? Oui, mais il doit être toasté. Tous les types de pain s'accordent aux saveurs du foie gras, à condition que les tranches aient fait un aller-retour dans le grille-pain.

-Le foie gras cru, c'est le meilleur ? Oui et non, les différentes offres de foies gras n'ont pas la même vocation. Elles ne sont donc pas comparables. Frais ou surgelé, le foie gras cru permet aux cuisiniers de concocter leur propre préparation. Le met se présente aussi mi-cuit ou semi-conserve, pour être prêt à déguster. Il peut être aussi appertisé pour une longue conservation.

Les appellations de foie gras…
Les textes français définissent différentes qualités pour les produits mis en vente :
-Foie gras entier : maximum deux morceaux issus de deux foies différents.
-Foie gras : assemblage de morceaux de foies différents.
-Bloc de foie gras : plusieurs foies émulsionnés, garantissant un goût homogène.
-Bloc de foie gras avec morceaux : crème de foies gras avec morceaux ajoutés après le mixage.
-Mousse de foie gras : émulsion de foie gras et d'un corps gras.
-Parfait de foie gras : contenant au moins 75 % de foie gras.
-Pâté de foie gras : contenant au moins 50 % de foie gras.

Les trois premières régions française productrices de foie gras en part de marché sont: Aquitaine: 9 000 tonnes, Midi-Pyrénées: 3 840 tonnes, Pays-de-la-Loire: 3 500 tonnes, suivies, dans une moindre mesure, par la région Poitou-Charentes et la Bretagne.

La France est de loin le premier pays consommateur de foie gras avec une consommation de 18 000 tonnes par an, 50% étant consommé sur le seul mois de décembre. Alors qu'au début des années 1980, la consommation était proche d’une cinquantaine de grammes par habitant, elle atteint vingt cinq ans plus tard, près de 280 grammes par personne. En Europe, le foie gras est consommé en Suisse, en Espagne, en Belgique, au Royaume-Uni, et en Allemagne. En-dehors du continent européen, le foie gras est consommé au Japon, en Chine, aux États-Unis et en Israël. Le foie gras est consommé traditionnellement froid en entrée, le plus souvent lors des repas de fête (réveillon de Noël et de la Saint-Sylvestre). Il est également possible de le consommer chaud, seul (escalope de foie gras poêlée) ou comme ingrédient d'une recette plus élaborée (notamment dans un tournedos Rossini). Le foie gras est accompagné le plus souvent d'un vin liquoreux, tel le Sauternes ou le Monbazillac mais certains, notamment dans le Sud-Ouest, l'apprécient également accompagné d'un vin rouge très tannique comme le Madiran ou un Bordeaux (Médoc par exemple).

"Le foie gras n’est pas près de quitter les assiettes des consommateurs français ! Et ce, malgré la crise, et les attaques répétées contre sa consommation dans plusieurs pays, liée notamment à ses méthodes de production. Celui-ci, a vu ses ventes progresser sensiblement, coiffant au poteau d'autres produits festifs (saumon, champagne), dont les ventes se sont tassées sur l’ensemble de l’année. Une tendance qui illustre l'exception culinaire française…  Mais pas seulement ! Les ventes à l'exportation continuent de progresser et la tendance devrait se confirmer avec le retour de l’autorisation de vendre du foie gras en Californie…"

Éric.L


Posté par le P'tit Rapporteur du Magarin


vendredi 18 décembre 2015

Le marché de Rungis... Patrimoine alimentaire et gastronomique français !

Un peu d'histoire… 
1110 : installation d’un marché alimentaire sur l’actuel 2ème arrondissement de Paris. Les Halles de Paris y resteront plus de 8 siècles jusqu’au transfert à Rungis.
1183 - 1269 : premiers pavillons abrités et bâtiments réservés aux poissons sous Philippe-Auguste et Saint Louis.
1543 : 29 ans de travaux décidés par François 1er.
1789 : premier marché de fruits et légumes. Les Halles de Paris prennent forme.
1811 - 1853 : refonte complète décidée par Napoléon 1er et confiée à l’architecte Baltard.
1953 : création du réseau des MIN.
1962 : annonce officielle du transfert à Rungis au sud de la capitale dans le Val de Marne.
Les travaux commencent en février 1964. Les installations existantes sont démolies et le terrain libéré. Seront par la suite construits :
1 pavillon de la Marée
9 pavillons fruits et légumes
4 pavillons pour les B.O.F (Beurre – Œuf - Fromage)
1 pavillon des fleurs coupées
Le centre administratif
Le 3 mars 1969, le Marché de Gros de Rungis, le « ventre de Paris » est officiellement ouvert. En 1973, le marché de la viande rejoint Rungis. En effet, depuis la fin des années 1950, les produits carnés étaient installés aux abattoirs de la Villette. Avec le développement du transport sous froid et la modernisation des abattoirs de province, ces installations sont rapidement devenues inadaptées. Il a été décidé de regrouper tous les produits frais sur Rungis ; les chevillards rejoignaient le site. Poissons, viandes, fruits, légumes et fleurs sont quotidiennement acheminés par 26 000 véhicules sur les quelques 232 hectares de superficie du marché. Ce dernier est destiné à fournir les professionnels de l'alimentation de toute la région Île de France.
Rungis est devenu le plus grand marché de produits agro-alimentaires frais au monde. Quelques chiffres…
Plus de 20 000 acheteurs professionnels y viennent régulièrement. Les Halles de Rungis approvisionnent un français sur cinq et représentent pour la région Île de France :
50% des produits de la mer et d'eau douce
45% des fruits et légumes
35% des produits de boucherie
50% des fleurs coupées et des plantes en pots.
Chiffre d'affaires 2013 : 8,819 milliards €
Nombre d'entreprises : 1200
Nombre de salariés : 11692
Superficie : 234 hectares aménagés
Arrivages sur le marché physique : 1 620 141 tonnes de produits alimentaires
Fréquentation du Marché : 6 572 440 entrées
Population desservie : 18 millions de consommateurs
Le saviez-vous…
Si le marché de Rungis s’adresse aux professionnels, il ouvre ses portes au grand public pour... une visite guidée. Le rendez-vous a lieu à 4h30 du matin place Denfert Rochereau dans le 14e arrondissement de Paris. Une navette amène les visiteurs jusqu'à Rungis puis les ramène à Paris. Le public y découvre 5 pavillons : La marée, la boucherie, les produits laitiers, les fruits et légumes, la halle aux fleurs. Pour terminer la visite sur une note gustative, un petit déjeuner complet « Rungissois » est servi. Il est composé  de charcuterie, de fromages et de desserts...

La métaphore de Zola « le ventre de Paris », désignant à l’époque les Halles de Paris, s’applique volontiers au "marché de Rungis, qui, par son ampleur pourrait se vanter d’être le ventre de l’Europe. Véritable institution culinaire, rendez-vous incontournable des plus fins gastronomes et une caverne d’Ali Baba pour de nombreux chefs de cuisine ! Rungis, plus grand marché de produits frais au Monde se targue d’une reconnaissance internationale et s’active quand Paris côtoie Morphée."

Éric.L

Posté par le P'tit Rapporteur du Magarin

mardi 15 décembre 2015

Régionales : Marianne cette bonne fille…

Dans le rôle du Père Noël 2015, Marine le Pen vient donc de décrocher le premier rôle. Ses détracteurs sont furieux, surtout les Républicains qui pensaient pouvoir tirer leur épingle du jeu, d’autant plus que les sondages l'avaient dit. Il se peut que L'après élection soit dure pour Nicolas Sarkozy, dont le retour s'annonce plus compliqué que prévu. Pour s'imposer, il devra travailler plus pour gagner plus ! La primaire à droite devrait être cinglante, Alain Juppé n'ayant pas l'intention de s'incliner. Quant aux autres partis ils ont du plomb dans l'aile et ils le savent… Et là aussi ils devront travailler plus pour gagner plus !

Ils en font une tête, les perdants du casting. Ils se voyaient déjà héros du grand film des Régionales selon un système bien rôdé qui s'est toujours vérifié dans le passé : un coup à droite, un coup à gauche selon l'ordre établi du balancier. Droite, Gauche, Droite, Gauche. What's else ?

Mais depuis quelque temps, une femme s'invite aux réjouissances. Au départ, elle est arrivée plombée par les déclarations de son vieux père Jean-Marie. Un agitateur professionnel, un second rôle, il était le poil à gratter de la scène publique et l'on se souvient de ses déclarations souvent indécentes ! Marine, sa fille, tente de faire du Front National une voie navigable. Ce parti, généralement constitué d'insatisfaits venant de la droite dure et de l'extrême gauche déçue par ses propres leaders, a ainsi progressé. Egérie de ceux qui boudent les partis traditionnels, elle a tissé sa toile, constitué un réseau et puis elle a surtout bénéficié des œillères de ses rivaux. Ne la prenant pas au sérieux, aucun ne pensait qu'elle pouvait creuser derrière elle un sillon. Ils l'ont déstabilisée, marginalisée, électrocutée, ridiculisée. Comment pourrait-elle faire mieux qu'eux, installés douillettement dans leurs apparatchiks et persuadés de leur supériorité ? La Rome antique avant l'arrivée de Barbares. Certains se sont encroûtés dans leur rôle au point de couper les ailes aux jeunes pousses qui, pourtant, auraient été bien utiles à la régénérescence de leurs formations, d'autres ont fait de la politique une profession au point de se damner pour elle.
Lors de ces Régionales, certains ont tranché, glissant dans l'urne un bulletin FN alors que ce candidat n'avait même pas fait campagne sur le terrain. Pas une réunion, pas une déclaration, seules une profession de foi et des affiches. En dehors de Marion et Marine Le Pen, les électeurs ne savent rien des candidats FN, inconnus du grand public. Qu'importe, ils les ont choisis "parce les autres, ils les ont assez vus" disent-ils.

En soirée, les partis Républicains de gauche comme de droite faisaient leur mea culpa : «nous avons entendu le message, les électeurs sont en colère». Bref, on a pris une bonne gifle. "On a compris, on ne recommencera pas". Recommencer quoi ? Depuis au moins quinze ans, la modernisation de l'Etat devrait être en marche et la loi sur le cumul des mandats est incomplète. Pour ne pas perdre leurs avantages acquis et leurs vieux serviteurs, les partis ont préféré composer afin de rester le plus longtemps possible aux commandes. La politique a besoin d'un renouvellement, tout simplement parce que les citoyens forgent leurs espoirs sur de nouveaux visages en symbiose avec leur époque. Pour preuve, les jeunes figurent en premier lieu parmi les abstentionnistes. Pourquoi ? Parce qu'ils attendent d'avoir face à eux des candidats qui leur donnent l'envie d'avancer, et de s'engager. La nature ayant horreur du vide, Marine Le Pen occupe un espace qui réunit la foule des mécontents. La majorité ne célèbre pas Pétain et ne cautionne pas l'extrême droite, elle est tout simplement en attente de jours meilleurs. Quels que soient le résultat de ces élections régionales, Marine Le Pen est déjà en route pour les Présidentielles de 2017. Là encore, elle voudra être la première. Ils seront nombreux à l'attendre dans la salle de spectacle pour la flinguer. Pas pour elle-même, mais parce qu'elle a révélé leurs faiblesses. Et c'est bien là que le bât blesse…

"Marianne est bonne fille. Toutefois, elle est comme la Terre en pleine COP21, elle secoue son échine ! Marianne, c'est la République et les citoyens qui la composent. Des Français fatigués et meurtris par l'actualité, prêts à se serrer les coudes sans pour autant être crédules !" 

Éric.L

Posté par le P'tit Rapporteur du Magarin

lundi 14 décembre 2015

Tirage au sort de l'Euro 2016 :

L'équipe de France connaît désormais l'identité de ses trois adversaires pour la phase de groupes de l'Euro 2016. Les Bleus ont eu la main heureuse lors du tirage au sort ce samedi avec la Roumanie, l'Albanie et la Suisse. France-Roumanie sera le match d'ouverture le 10 juin prochain au Stade de France

Les six groupes sont :
Groupe A : France, Suisse, Roumanie, Albanie
Groupe B : Angleterre, Russie, Pays de Galles, Slovaquie
Groupe C : Allemagne, Pologne, Ukraine, Irlande du Nord
Groupe D : Espagne, Croatie, République tchèque, Turquie
Groupe E : Belgique, Italie, Eire, Suède
Groupe F : Portugal, Autriche, Islande, Hongrie


Éric.L

Posté par le P'tit Rapporteur du Magarin

dimanche 13 décembre 2015

COP21 : Le monde a-t-il écrit une nouvelle page de son histoire ?

L'emballement du mercure menace la production agricole, les ressources marines, les réserves en eau de nombreuses régions. Quant à la montée des océans, elle met en danger des Etats insulaires, comme les îles Kiribati, et des communautés côtières, au Bangladesh par exemple. Ce pacte, qui entrera en vigueur en 2020, doit permettre de réorienter l'économie mondiale vers un modèle à bas carbone. Une telle révolution implique un abandon progressif des ressources fossiles (charbon, pétrole, gaz), qui dominent largement la production énergétique mondiale, un essor des énergies renouvelables, des économies d'énergies ou encore une protection accrue des forêts. Il n'est pas simple de répondre de manière binaire à la question qui est sur toutes les lèvres depuis ce samedi 12 décembre : ben alors, réussite ou échec, la COP21 ? Une chose est certaine, si elle était un fiasco comme celle de Copenhague en 2009, il serait bien facile de la qualifier ! A l'évidence, ce n'est pas le cas. Un certain nombre d'éléments importants ont certes été oubliés, et c'est plus que regrettable, mais les avancées sont incontestables. 
L’objectif de 1,5 °C :
Le préambule à l’accord souligne, pour la première fois dans l’histoire des COP, l’objectif à plus long terme de "limiter la hausse des températures à 1,5 °C", même si le but premier est de rester sous les 2 °C. Cette inclusion est la grande surprise de la COP21, et cela peut être vu comme "la victoire morale des pays les plus vulnérable". Le problème est que le reste du texte n’est pas conforme à l’objectif d’une hausse maximum de 1,5 °C. Il n’y a pas suffisamment d’engagements à court terme pour y parvenir. Il n'y a ainsi rien sur la décarbonisation ou le développement des énergies renouvelables.
Le volet financier :
Ceux qui parlent de victoire au sujet de cet accord devraient lire plus en détail la partie concernant la finance. Le texte se contente de prévoir une éventuelle hausse des montants versés aux pays pauvres, faisant des 100 milliards, promis, un simple "plancher". Les pays riches pourront relever ce "plancher", mais ils n’y sont pas obligés.
Le retour des droits de l’Homme :
Le texte final fait référence aux "obligations en terme de protection des droits de l’Homme" dans son préambule. C’est une victoire car, ce rappel avait disparu dans la version précédente de l’accord. Cela donne une "certaine base juridique" pour défendre les droits de ceux qui ont été victimes d’abus dans des conflits environnementaux, comme lors de la déforestation illégale. On peut regretter cependant que les droits de l’Homme soient cantonnés au préambule. Si la référence était présente dans l’accord lui-même, il y aurait une obligation légale plus forte d’en tenir compte.
L’adaptation :
Il s’agit de l’aide apportée par les États "riches" aux pays les plus touchés par les changements climatiques pour y faire face. Un article entier est consacré aux obligations des pays développés. Elles sont, d’abord, d’ordre financier. L’accord souligne en effet qu'une partie du fonds vert (les 100 milliards de dollars par an à partir de 2020) doit être consacrée à cette question. Mais la formulation est décevante : les pays les plus pauvres voulaient que 50 % de l’argent soit alloué à l’adaptation et 50 % aux efforts de réduction des émissions. Les pays développés ont obtenu qu’aucun objectif chiffré ne soit écrit noir sur blanc. Un flou qui a fait dire à plusieurs ONG que la voix des plus pauvres n’a pas été réellement entendue. Il est aussi question des transferts de technologie pour mieux lutter contre les conséquences du réchauffement climatique. Un article entier organise un mécanisme permettant aux pays développés de faire bénéficier aux plus démunis des innovations technologiques.
La révision des engagements :
Les promesses de réduction des émissions faites par les parties prenantes à l’accord avant le début de la COP21 ne suffisent pas à rester sous la barre d’une hausse de 2 °C des températures en 2100. Il fallait donc prévoir un mécanisme pour y remédier. Le texte met en place un système de révision périodique des engagements (tous les cinq ans). C’est une bonne chose, car certains pays ne voulaient pas en entendre parler, comme les puissances pétrolières. Mais les premières révisions obligatoires à la hausse des engagements n’ont pas à être faites avant 2024. "C’est trop tard", assure la Fondation Hulot qui, comme d’autres ONG et pays "pauvres", veut que le processus de révision débute en 2018. Attendre 2024, d’après eux, condamne la planète à dépasser une hausse de 1,5 °C des températures.
Les pertes et dommages :
Il s’agit de reconnaître que la pollution causée par les pays développés a eu des répercussions irréversibles sur certains territoires. Cela peut donner la reconnaissance internationale du statut de réfugié climatique par exemple. C’est une bonne chose en apparence, mais le texte lui-même est plutôt décevant sur ce point.L’article qui traite de cette question exclut, en effet, de pouvoir engager la responsabilité d’un État pollueur et de lui réclamer réparation. Les États-Unis n’en voulait absolument pas et il est difficile de se battre contre eux.
Plus de transparence :
Les Etats s’engagent à faire un point tous les deux ans sur les progrès réalisés pour limiter les émissions de gaz à effet de serre. C'est une manière de faire pression sur les pays qui n'apparaissaient pas dans le texte.

"Le texte, bien qu’imparfait, établit un consensus entre les parties sur la plupart des thèmes soulevés avant le début des négociations. Reste un dernier problème : il ne rentrera en vigueur que si 50 pays le ratifient. Le vrai test pour l’accord de Paris débute donc au printemps 2016, lorsque le processus de ratification par les parlements nationaux va débuter. Alors, mi-chèvre mi-chou, la conférence climatique de Paris ? Il est vrai que beaucoup a été accompli, mais beaucoup reste à faire. Et cela sera pour les discussions à venir, aux COP22, 23, 24... Nous devons travailler pour un monde que nous ne verrons pas !"

Éric.L 

Posté par le P'tit Rapporteur du Magarin

mardi 8 décembre 2015

Le prix à payer... Pour enfin réveiller nos politiques ?

Voir Marine Le Pen prendre la tête d'une région n'est plus une fiction ! Passer par la case Front national est triste et très regrettable, mais cela réveillera peut-être les partis traditionnels, qui tremblent réellement pour la première fois devant la montée de l'extrême droite. Cependant, les explications de ce succès ne peuvent pas être trouvées dans le FN lui-même. Il faut rechercher du côté des causes du malaise et de ceux qui pendant des décennies se sont partagé le pouvoir. Sans cesse les partis établis ont promis des changements et des réformes, mais ils ont seulement très peu réformé.
Ko dès le premier round. Les deux adversaires sont à terre et l’arbitre vainqueur. C’est un nouveau style pour le ring politique. Les acteurs d’hier ne sont plus les compétiteurs mais les spectateurs d’un désastre qu’ils ont créé. Un peu comme les taxis parisiens qui sont la cause de leur propre « ubérisation ». Ils ont perdu mais s’estiment gagnants. Ils pavoisent, car nombre de régions passeront du rose au bleu. Mais le bleu à l’âme et aux régions, c’est le FN qui le peint sur l’échiquier politique français. Car Ces manipulateurs de génie ont réussi à faire penser aux Français qu’ils étaient une alternative crédible au pourrissement de la politique, alors qu’ils sont d’une incompétence aussi avérée et ne feront que remplacer ce pourrissement par un autre.
Voir le spectacle pitoyable de ces joueurs pathétiques, qui ne retiennent jamais les leçons, aucunes leçons, et reproduisent les mêmes erreurs et les mêmes comédies, pourvu qu’au final, leurs postes leur soient rendus par le miracle de l’alternance, est consternant. L’honneur ne fait pas partie de leurs valeurs. Ils se moquent de savoir pourquoi ils gagnent. Ils savent que le jeu du va et vient de l’aiguille électorale, ramènera inlassablement le balancier vers eux à un moment ou à un autre. Et l’Etat, bonne mère, leur a prévu nombre de fromages pour les faire patienter dans l’entretemps. Dès lors, à quoi bon réfléchir, à quoi bon se faire mal au cerveau, à travailler à une vision ? A travailler tout court ? Le temps leur est favorable et récompense la paresse et la médiocrité. Et tout à coup, le FN menace de mettre fin à cette "rente synchronisée à certitude institutionnelle". Ils peuvent prendre leur place et rompre ce bel équilibre. Ils viennent manger dans une écuelle qui n’offrait jusqu'à présent que deux cuillères…
Ce qui est en jeu n’est donc pas seulement l’arrivée au pouvoir de l’extrême droite dans une ou deux régions de plusieurs millions d’habitants, mais le possible effondrement d’une Vème république à bout de souffle. Nous touchons du doigt les limites d’un système conçu pour le bipartisme, mais qui se révèle gros d’une tripartition que Michel Debré et le Général De Gaulle n’avaient pas prévu. Les bricolages du mode de scrutin auxquels se sont livrés leurs successeurs ont fini par se retourner contre eux. Et les mêmes ingrédients qui avaient entrainé la chute de la Quatrième République sont en train de produire la fin de l’alternance sans alternative du PS et de la droite.

"Ce dimanche 13 décembre, nous sommes tous devant nos responsabilités, mais les dirigeants de notre pays doivent également prendre les leurs lorsqu'ils sont au pouvoir ! Dimanche, les partis républicains ont rendez-vous avec l'histoire… " 

Éric.L 

Posté par le P'tit Rapporteur du Magarin

vendredi 4 décembre 2015

Un marché de Noël à Mortagne... Oui mais un marché de la cagouille !

Marché de la cagouille de Noël le dimanche 6 décembre 2015 de 9h à 18h place du stade.
Ce Marché de Noël organisé par la Mairie et l'Office de Tourisme, rappelle une tradition locale très ancienne, solidement établie depuis la nuit des temps et qui faisait croire que pour avoir de l’argent toute l’année, on devait manger des cagouilles à Noël (petits gris, les meilleurs), mais que si l’on voulait devenir encore plus riche, il était nécessaire d’en avaler une… crue, pendant la messe de minuit ! Le feu d'artifice tiré à cette occasion évoquera « Le tambour des cagoules ». C’est ainsi que l’on appelait l’orage : les escargots entendant le tonnerre, sortaient à ce moment-là de leur cachette, pressentant l’arrivée de la pluie. Il suffisait alors d’aller les ramasser. Comme chaque année, ce marché devrait remporter un vif succès. Déjà de nombreux exposants se sont inscrits pour cette onzième édition. Animations tout au long de la journée avec des promenades en calèche avec le Père Noël, et le feu d'artifice tiré à 18h. Buvette et restauration rapide sur place.

Éric.L

Posté par le P'tit Rapporteur du Magarin

mardi 1 décembre 2015

COP 21 : Le monde au chevet de la planète...

La COP21 qui s’est ouverte au Bourget le 30 novembre n’atteindra pas l’objectif d’éviter un réchauffement supérieur à 2 degrés. Mais au fait, où en est-on depuis vingt ans de négociations internationales ? Le bilan est catastrophique : les émissions de gaz à effet de serre ont explosé, atteignant des records. Plus les Etats discutent de la lutte contre le changement climatique, plus le climat se dérègle. L’année 2015 sera la première année dont la température franchira le cap de 1 °C de réchauffement par rapport à la période préindustrielle, vient d’annoncer l’Organisation météorologique mondiale (OMM). Vagues de chaleur, le mois d’octobre en t-shirt ! Record d’émissions de gaz à effet de serre, inondations, hausse du niveau de la mer, acidification des océans… Il ne faut pas forcément être un expert du GIEC pour mesurer les effets concrets du dérèglement climatique. On le voit, on le vit, on le sent, on le sue. On est mal ! Mais de ce mal, nous ne savons que faire ni comment éradiquer sa profusion dans les veines d’une planète en surchauffe. Les cris d’alarme des climatologues ne produisent aucun écho en dehors de l’éveil fragile d’une prise de conscience de l’opinion publique mondiale. Le manque de courage des politiques et le cynisme des multinationales responsables des émissions de gaz à effet de serre gâchent tout. Ils participent à ce crime climatique, dont nous sommes, même contre notre volonté, les acteurs complices. Le climat est notre affaire, mais le drame, c’est que nous ne voulons pas le savoir, trop attachés que nous sommes à notre modèle de vie (pétrole, charbon, gaz) dont la raison voudrait qu’il s’achève. En dépit des sommets de Rio en 1992, de Kyoto en 2005 et de Copenhague en 2009, la communauté internationale n’est jamais parvenue à s’accorder sur une politique efficace de réduction des émissions de gaz à effet de serre. La 21e conférence mondiale sur le climat (COP 21) qui s’est ouverte au Bourget le 30 novembre se veut l’occasion de remédier à cette insuffisante volonté politique. Y parviendra-t-elle ? On peut en douter vu les signaux de la PreCop, qui réunissait à Paris début novembre des négociateurs obligés de déchanter. L’objectif d’éviter un réchauffement supérieur à 2 degrés ne sera pas rempli, et il ne faudra pas attendre du Bourget qu’il produise un quelconque miracle. Car si les Etats s’attachent à la seule gestion des effets de la crise climatique, l’urgence voudrait aujourd’hui qu’ils s’attaquent à ses causes. Autrement dit, qu’ils posent les bases d’un nouveau paradigme économique : une révolution en somme, qui invite à développer les énergies renouvelables (solaire, éolien, énergies marines), initier un plan Marshall d’efficacité énergétique, favoriser l’économie collaborative, des modèle agricoles alternatifs (agro-écologie), mais aussi, juguler la toute-puissance de la finance. Et là… on en est loin !

"L’alerte scientifique n’a jamais suffi à déclencher l’action ! Les arènes des négociations où s’entremêlent intérêts électoraux, enjeux économiques et géopolitiques, ne peuvent elles non plus résoudre le problème ! Pourtant l’objectif serait d’arriver à zéro émission. Mais de cela on ne discutera pas lors des prochaines négociations. Dès lors, que peut-on attendre de cette COP21 ?"

Éric.L 

Un jour mon rêve...
                       Posté par le P'tit Rapporteur du Magarin