mercredi 4 novembre 2020

Sous le sapin… entre tradition et vacuité festive !

Je ne sais pas si vous l’avez remarqué, mais il y a cette expression que l’on utilise souvent sans y penser : "C’est chaque année la même chose". On peut y lire dans celle-ci un brin de fatalisme, ou alors y trouver une belle pérennité. Nous pouvons trouver qu’Il existe de la lourdeur dans ce qui semble ne pas évoluer, mais de la même façon, on peut y voir la tradition dans ce qu’elle a de plus noble ! 

Il y a peu de temps, je marchais dans la rue, lorsque soudain passant devant une vitrine, j’ai eu le regard attiré par des lumières de fête. Oui, c’était déjà les guirlandes et les boules, on était à peine fin octobre et déjà les premières enseignes mettant en scène cadeaux et décorations de Noël ! Je dois dire qu’à cette seconde, je fus un brin fataliste me disant "c’est chaque année la même chose". À cette époque venteuse et colorée du jaune des feuilles des arbres, je trouve peut être comme vous que c’est un peu tôt pour nous faire glisser vers les festivités de fin d’année ! Ironisant comme vous encore, sur ces commerçants si pressés de nous voir nous presser, regarder nos listes, acheter des cadeaux pour tout le monde.     

Mais je dois vous l’avouer, pour ma part, cette réflexion ne dure jamais bien longtemps. Il est vrai que j’aime les fêtes de fin d’année, y voir le reflet des étoiles dans les yeux des enfants, qui arrachent les papiers cadeaux. Alors je trouve que l’on a beau y être embarqué un peu malgré nous, cela reste un rituel heureux, un partage… la trêve de Noël ! Ce n’est pas le temps de l’insouciance, mais un instant suspendu entre deux soucis, deux angoisses, deux courses en avant ! Toutefois Je ne sais si c’est votre cas, mais pour cette année, je le sens mal !

Je me projette et imagine les semaines à venir, sans marchés de Noël et mini chalets de bois, sans bousculade dans les magasins à la recherche du cadeau de dernière minute, sans cette effervescence de fin d'année, sans réveillon, sans le regard émerveillé des enfants ouvrant leurs cadeaux, sans… sans… 

Car il y aura sûrement une nouvelle étude qui nous démontrera que le virus a une prédilection pour les huîtres, le foie gras, et surtout les aiguilles de sapin, mais aussi les boules, qu’il s’y accroche, que tout cela est hyper dangereux. S’il y a de la neige, on viendra nous dire que c’est terrible, que les flocons peuvent multiplier le virus. Et puis un ministre viendra certainement le 20 décembre nous annoncer que l’on ne peut pas être plus de deux pour réveillonner en famille, qu’il faut porter des masques, mais attention, ceux avec des étoiles dessus ne sont pas fiables. Et puis, les enfants devront respecter un couvre-feu à 18 heures, etc. Vous croyez que j’exagère? A peine !  

"Alors pour vous c’est chaque année la même chose ? Noël, comme une trêve, un instant suspendu entre deux soucis mais qu’y aura-t-il sous le sapin cette année ? Car si sous le sapin il y a le Covid, sous le sapin, il y aura le vide !"

Éric.L 

Sous le sapin…
Posté par le p'tit rapporteur du Magarin