mercredi 30 septembre 2015

Pantouflard et fier de l’être !

Les pantoufles de Charente vont être labellisées. Jusque-là, cette spécialité régionale n'était protégée par aucun label. Désormais, les produits non-alimentaires vont pouvoir aussi bénéficier d'une I.G. (indication géographique) pour mieux les mettre en valeur et éviter les contrefaçons.

Pour le ministère des Finances, cette nouvelle appellation ne relève pas d'un sentiment cocardier mais d'une volonté de protéger des centaines d'entreprises locales et des milliers d'emplois. Avec la signature du décret qui officialise le label IG (qui signifie indication géographique), la France devient ainsi le fer de lance européen pour la défense de ses produits locaux patrimoniaux.

Les fabricants de couteaux Laguiole, de porcelaine de Limoges ou de savon de Marseille se frottent les mains. Ils vont pouvoir bientôt déposer leur candidature auprès de l'INPI (Institut National de la Protection Industrielle) afin d'obtenir rapidement cette nouvelle appellation. Quant aux fabricants de charentaises, ils attendaient depuis longtemps l'autorisation d'orner l'intérieur de leurs chaudes pantoufles avec le fameux sésame IG.

La charentaise est créée à la fin du XVIIe siècle à partir des rebuts de feutres utilisés pour la fabrication d'uniformes militaires suite à la fortification de la ville de Rochefort par Colbert en 1666. Elle se développe également grâce à des rebuts de feutres de papeterie utilisés dans l'industrie papetière implantée sur la Charente et sur ses affluents, dans la région d'Angoulême. Au début ce type de pantoufles, pour plus de confort, se glisse dans les sabots pour remplacer la paille, la languette des charentaises ayant pour fonction originelle de protéger le cou-de-pied du contact du bois. La véritable charentaise apparaîtra au XXe siècle en 1907, grâce au docteur Jeva, dont l'usine existe encore aujourd'hui à Chasseneuil-sur-Bonnieure à 10 km de La Rochefoucauld, qui invente le collage du feutre et crée des pantoufles aux couleurs vives et aux décors de type écossais. Le succès mondial vient avec James Rondinaud qui à l'idée de les exporter aux quatre coins du monde.

Le savez-vous ?
- Au XVIIIe siècle, les domestiques portaient les charentaises pour lustrer les parquets des châteaux.
- Les charentaises étaient appelées les silencieuses. Ce nom vient du fait que les charentaises étaient portées par les valets et leur permettaient de se déplacer dans la chambre de leur maître sans bruit.
- Les bijoutiers en ont porté, et peut-être en portent encore dans l'atelier, et les incinèrent une fois usées, afin de retraiter les particules de métaux.

"Elle traîne ses feutres dans nos foyers depuis plus de trois siècles. Parée de son éternel motif écossais, pantouflard et fier de l'être… Alors, usée, vieillie, fatiguée, la charentaise ? Pas sûr !" 

Eric.L 
Source d'inspiration : France 3 région Poitou Charente


Posté par le p'tit rapporteur du Magarin

samedi 19 septembre 2015

Calendrier « Dieux du Stade 2016 » Teaser

Vendu à environ 200 000 exemplaires chaque année, son édition est toujours attendue, les plus grands photographes s’y sont attelés, les plus grands sportifs s’y sont abandonnés, de Frédéric Michalak à Djibril Cissé. Pour celui-ci, c’est Fred Gourdon qui a officié avec succès derrière son appareil, il a déjà travaillé plusieurs fois sur ce projet.
La Coupe du monde de Rugby arrivant, le calendrier est mis en vente un peu plus tôt que les années précédentes, un calendrier tout en noir et blanc pour 31 sportifs sur 40 clichés. Des prises de vues plus naturelles, moins « posées » que les éditions passées pour  ce calendrier.

"Au-delà du plaisir des yeux, ce shooting est organisé dans un but solidaire. En effet, Les rugbymen et leurs invités apportent à nouveau leur soutien à l’Association « Le Cancer du Sein, Parlons-En ! » pour la deuxième année consécutive".

 Flash-New (Nouvelle signature sur Le P’tit Rapporteur du Magarin)

Posté par le P'tit Rapporteur du Magarin


mardi 15 septembre 2015

Le patrimoine du XXIe siècle, une histoire d'avenir…

L'édition 2015 des Journées européennes du patrimoine se déroule les 19 et 20 septembre prochain et le thème de cette 32e édition est: « Patrimoine du XXIe siècle, une histoire d'avenir » permettra cette année de présenter au public aussi bien des lieux de mémoires que des créations récentes qui constitueront le patrimoine des générations futures. C’est LE grand rendez-vous culturel de la rentrée. L’occasion de découvrir de façon inhabituelle les sites publics ou privés, dont certains sont ouverts exceptionnellement. D’apprécier un patrimoine récent souvent méconnu, mais aussi de mettre en avant de nouvelles techniques de restauration et l'évolution des matériaux qui bénéficient autant au patrimoine historique qu'aux créations des quinze dernières années. Ce 21ème siècle commence à peine. Porter l’accent sur son patrimoine, c’est être attentif à quinze années de création qui s’exprime par l’architecture des constructions, la conception des jardins et des espaces publics, par le design et les arts plastiques et qui témoignera demain de la vitalité de l’époque que nous vivons aujourd’hui. C’est aussi mettre ce patrimoine en cours de constitution à la portée de tous et en faciliter l’appropriation par le plus grand nombre et notamment les jeunes, qui en sont aujourd’hui les concepteurs, les constructeurs ou les usagers. Enfin, cette reconnaissance d’un patrimoine à venir porte un éclairage sur l’architecture contemporaine et son intégration dans un environnement fait de bien des monuments historiques protégés.
En Poitou-Charentes, les partenaires publics et privés restent fidèles à cette manifestation qui chaque année témoigne de l'engouement des français pour leur patrimoine. Ce week-end, les journées européennes du patrimoine sont l'occasion idéale de partir à la (re)découverte du patrimoine régional. Des grands sites aux jardins contemporains, des paysages de l'estuaire aux paysages industriels, des châteaux aux églises romanes... il y en a pour tous les goûts. Les 900 sites et monuments ouverts en Poitou-Charentes cette année seront animés par quelque 2000 manifestations en tout genre: parcours, expositions, conférences, visites guidées, spectacles, ateliers, découvertes à vélo, à pied, en bateau... Et de nombreux propriétaires privés mettront l'accent, lors de visites commentées, sur le véritable trait d'union entre passé et avenir.

"Gageons que l'ensemble de ces lieux à visiter, qu'ils soient ou non une déclinaison du thème 2015, sera une belle occasion de connaître, de s'approprier et de partager cette richesse collective". 

Éric.L  

Source d'inspiration et programme des journées du patrimoine : http://journeesdupatrimoine.culturecommunication.gouv.fr/

En Charente-Maritime, 282 animations sont prévues durant ces deux jours. Grâce à une carte interactive, trouvez rapidement les animations organisées près de chez vous. Cliquez sur les petites icônes et découvrez en détail les activités proposées (si aucun tarif n'est indiqué, cela signifie que l'animation est gratuite). Bonnes visites !

Cliquez sur la photo pour avoir la carte interactive !
                 Posté par le P'tit Rapporteur du Magarin

samedi 12 septembre 2015

Connaissez-vous la philosophie KISS ?


KISS est un acronyme anglais pour "Keep It Simple, Stupid". En français, la traduction est : "Garde ça Simple, stupide", dans le sens "Ne complique pas les choses".
À la base, c'est un principe utilisé pour la conception d'un produit, d'un objectif, d'un service. Ce principe est assez connu en informatique pour rappeler aux développeurs qu'un programme simple est plus facile à maintenir et à comprendre. Il est aussi utilisé dans de nombreux domaines tel que :
-Le design. Dans le cas du design d'un site web par exemple, les interfaces de types "flat web design" sont un bel exemple du principe KISS puisqu'elles ne possèdent presque pas de fioritures visuelles inutiles.
-Le développement d'un logiciel ou d'une application. Un programme simple est plus facile à comprendre par d'autres développeurs et à maintenir.
-L'animation. Il est spécifié que les spécialistes des films d'animations inexpérimentés essaient d'en faire trop (trop de langages corporels, trop d'expressions faciales ...) alors que la simplicité est plus appréciée. 
On le trouve également dans le journalisme, la photographie, l’ingénierie, la planification stratégique...
Mais on peut également utiliser le principe KISS dans un sens plus large. L'utiliser comme un principe sur la façon de voir les choses, d'agir, de créer, de concevoir, de penser, d'interagir, de vivre, en préconisant la recherche de la simplicité. Vous connaissez certainement L'adage «pourquoi faire compliqué quand on peut faire simple»? Ou l'expression ironique (devise shadok) : «Pourquoi faire simple quand on peut faire compliqué»?  Et bien cela est assimilable au principe KISS. Je remarque qu'il est souvent plus facile de compliquer les choses, plutôt que de les simplifier. Si la complexification est une compétence d'une majorité de la population, ce n'est pas le cas pour la simplification et pourtant, il existe l'art de la simplicité. Un art maîtrisé uniquement par un faible pourcentage de la population, mais j'ai une bonne nouvelle pour vous ! Cet art de la simplicité est une compétence que vous pouvez acquérir. Pour arriver à le maîtriser, vous devez adapter votre façon de penser et exercer. La simplicité ce n'est pas simple à mettre en place, mais une fois acquise, vous verrez que les résultats seront importants pour votre vie. 

"La simplicité est en définitive très difficile à atteindre. Elle repose sur l’attention, la pensée, le savoir et la patience" de John Pawson

Éric.L

Posté par Le P'tit Rapporteur du Magarin

jeudi 10 septembre 2015

Quel lien entre l’océan Atlantique et l’estuaire de la Gironde ?

L’anguille peut-être…Eh bien oui ! Voilà une espèce symbole de l’interconnexion des milieux.

La larve d’anguille européenne, Anguilla anguilla, appelée leptocéphale, utilise la dérive Nord-Atlantique, courant issu du Gulf Stream, pour traverser l’océan Atlantique de la mer des Sargasses où elle est née, jusqu’aux côtes européennes. En se rapprochant de nos côtes et avant d’arriver aux embouchures des estuaires, la larve se métamorphose en civelle. Celle-ci utilise alors les courants côtiers pour coloniser l’embouchure de l’estuaire de la Gironde et celle des estuaires charentais et vendéens. Certaines civelles vont arrêter leur migration dans les pertuis et les estuaires où elles vont croître avant de repartir dans la mer des Sargasses pour s’y reproduire. D’autres vont pénétrer dans nos marais pour y grandir et devenir, après plusieurs années, des anguilles qualifiées de jaune ou verte selon les régions.

L'anguille, espèce en très fort déclin et inscrite au livre rouge de la faune menacée, est l'espèce emblématique des marais du Fier d'ars, sur l'île de Ré. Âgée de 3 à 15 ans, l’anguille prend une couleur argentée. Elle quitte alors les marais, les rivières, les estuaires en direction de la mer des Sargasses. Les panaches estuariens, particulièrement pendant les crues qui accentuent leur ampleur, puis les courants marins sont essentiels à son retour dans l’ouest Atlantique. Les graisses accumulées pendant son séjour dans notre secteur lui permettent de survivre pendant cette longue traversée et de se reproduire une fois arrivée dans sa mer de naissance. Elles y finiront alors leur vie…

"De nombreuses autres espèces sont accueillies dans nos eaux. Par exemple, les conditions de vie de l’estuaire de la Gironde sont favorables à l’anchois, la sole, le sprat ou encore la crevette grise. Plus au large, différentes espèces de tortues marines peuvent fréquemment être observées".

Éric.L
Source d’inspiration : Ré à la une. 

Posté par le P'tit Rapporteur du Magarin


samedi 5 septembre 2015

On ne guérit pas la peste en propageant le choléra !

A l’approche de la COP21, cent personnalités françaises et internationales signent un appel que publie Médiapart, appel intitulé : «Laissons les fossiles dans le sol. Pour en finir avec les crimes climatiques». 

Et nous, simples citoyens, sommes nous invités à le signer. On aimerait bien pouvoir le signer. Hélas, ce n’est pas possible en l’état : non pas à cause de ce qu’il dit et qui est plutôt juste, mais à cause de ce qu’il ne dit pas et qui, du coup, fait porter sur le reste un grave soupçon de fausseté. Car dire la moitié d’une vérité et taire l’autre, ce n’est pas dire la vérité !

Cet appel a raison de dire que ne pas prendre maintenant les mesures d’urgence qui permettront peut-être… d’interrompre le réchauffement et le dérèglement climatiques à temps pour qu’ils ne rendent pas notre planète littéralement invivable, c’est commettre un « écocide » qui « violente l’ensemble des êtres vivants, des écosystèmes et des sociétés, menaçant les droits des générations futures ». Mais poursuivre la production et la consommation d’énergie nucléaire, qu’est-ce que c’est, sinon un « écocide » qui « violente l’ensemble des êtres vivants, des écosystèmes et des sociétés, menaçant les droits des générations futures » ? Ne pas en dire un mot n’a rien d’anodin. C’est, tacitement, préférer un écocide à l’autre, dénoncer le premier, accepter le second, même si telle n’est pas l’intention !

Reconnaissons tout de même à l’énergie nucléaire un relatif avantage sur les autres énergies fossiles : si l’écocide particulier qui en résulte est encore plus insidieux que l’écocide climatique, la mort globale dont elle menace l’humanité sera bien plus brutale que celle que nous promet le réchauffement climatique. Qu’elle multiplie les Tchernobyl et les Fukushima, ou qu’elle provoque une guerre (voulue ou accidentelle), l’énergie nucléaire nous dispensera de lutter contre l’écocide climatique, puisqu’il n’y aura pratiquement plus personne pour en souffrir !

Mais cela ne saurait nous empêcher de penser et de dire que non, décidément, ce n’est pas en propageant le choléra nucléaire que l’on soignera la peste climatique. Les signataires de l’Appel « Laissons les fossiles dans le sol. Pour en finir avec les crimes climatiques » seraient bien avisés de le dire. En publiant, pourquoi pas, un codicille à leur appel.

"Les crises climatique, écologique, sociale et économique nous mettent toutes et tous devant nos responsabilités. Les dirigeants des pays du monde doivent également prendre les leurs".

Éric.L
Source d’inspiration : Médiapart. 

Posté par le p'tit rapporteur du Magarin