vendredi 13 mai 2022

Les lavoirs… Souvenirs d’une époque révolue !

" En parcourant les villages et hameaux de nos campagnes, il n'est pas rare de découvrir au détour d’un chemin un petit patrimoine attachant parfois vieux de plusieurs siècles. Des réalisations érigées par les générations passées à travers nos campagnes dignes d'intérêt. Le patrimoine rural est une richesse culturelle, historique et touristique pour les campagnes qu'ils parsèment."


Un élément du patrimoine très commun, et bien souvent les passants que nous sommes, n'y jetons habituellement qu'un coup d'œil rapide. Chaque commune en possède, et à première vue ils se ressemble tous. Malheureusement certains d'entre eux, depuis leur abandon, demeurent enfouis sous les broussailles. Et pourtant, témoin de notre passé, ce patrimoine fragile mérite d'être conservé !
 
Nous sommes souvent attirés par une église, un manoir ou un château, rarement par un lavoir, même si celui-ci a été restauré avec soin, réhabilité par les employés communaux ou par une équipe de bénévoles. Aurions-nous établi une hiérarchie entre les éléments de notre patrimoine ? Pourtant ces témoins du passé oublié furent particulièrement importants dans la vie quotidienne de nos ancêtres !  
 
La plupart des lavoirs datent du XIXe siècle. Avant le lavage se faisait dans les mares, les étangs ou sur le bord des ruisseaux ou rivières. Bien sur ils en existaient bien avant cela, mais c’étaient des lavoirs privés, que les propriétaires mettaient parfois à la disposition des habitantes, mais peu de lavoirs publics. Par une loi du 3 février 1851, l'Etat décida de prendre à sa charge jusqu'à 30% des frais de construction des lavoirs communaux. Ce fut l'élément déclencheur d'une vague de constructions qui toucha toutes les communes de France. En dehors des impératifs d'hygiène et de salubrité, le lavoir avait l'avantage de réunir deux fonctions indispensables: l'une pratique, l'autre sociale.
 
Très utilisé par les lavandières, plusieurs fois par semaine, un défilé de brouettes lourdement chargées, plus ou moins stable, avec de périlleux trajets, surtout avant qu’une catastrophe n'arrive A ce sujet, il me revient en mémoire des expressions que seuls les "jeunes" de ce temps ont pu entendre: " Ça branle ! Tin bon la ridelle Marie, la bérouett va d’guingois !Le travail était pénible pour ces femmes, agenouillées, elles frottaient, tapaient et rinçaient le linge pendant plusieurs heures dans de l’eau froide. Mais Les conversations et potins allaient bon train durant le labeur, et les nouvelles étaient colportées comme il se doit ! Les lavandières faisaient et défaisaient les mariages, les amourettes, les naissances, colportant joyeusement ragots et nouvelles. Il faut dire aussi qu’a l’époque, il n'y avait pas encore de télévision ni de téléphone. Faire la conversation au lavoir était bien souvent le seul lien social de la semaine. Car les autres jours, les travaux ménagers et autres réservés aux femmes ne manquaient pas, et les robots ménagers n'avaient pas encore facilité le travail... Et puis, l'utilisation des lavoirs a été progressivement abandonnée au XXe siècle. Le lavoir a laissé la place à la machine à laver, bien plus pratique à partir de 1950.
 
Sur notre commune, nous avons encore la chance d’en avoir deux en très bon état. Tous les deux sont du XIXe siècle et ont été restauré il n’y a pas si longtemps (quelques dizaines d’années).  
 
Le premier : Situé au cœur du village a proximité de l’église, c'est un lavoir de type "au fil de l’eau", le long du ruisseau. Il est construit sur une base de plan rectangulaire, et se compose d’un bâtiment à deux pans de toiture, couvert de tuiles, avec une charpente en chêne servant d’abri accolé à un bassin. Il est situé en contrebas d’un pont en pierre. Ce lavoir est Inscrit à l’inventaire du patrimoine départemental.

Le deuxième : Il est lui aussi de forme rectangulaire, et totalement couvert par un toit à quatre pentes couvert de tuiles, soutenu par des piliers et une charpente en chêne. La cuve est enterrée et entourée de dalles en grès inclinées, sur laquelle était lavé le linge autrefois. Le lavoir ce situe proche du cours d’eau, mais il est alimenté par une source ayant un débit permanent.

De nos jours qui se souvient des lavandières ? Désormais dans les lavoirs désertés, il n'y a plus que le bruit de l'eau. Elle chantonne sans plus jamais être accompagnée de voix, de rires et de regards, elle court limpide, n'emportant plus de traînées savonneuses. Alors si vous passez par là, arrêtez-vous quelques instants, et laissez vous porter par le charme de l’endroit ! Mais sans oublier qu’il eu un temps, ces lieux étaient plein de vie. Ils sont les témoins des grands et petits moments de notre village, les lavoirs évoquent le souvenir d'une époque révolue et rappellent le dur labeur de nos aïeules !  
 
"Le patrimoine est une valeur d’une grande richesse qui caractérise un terroir, une époque, un savoir-faire ou un événement, transmis de génération en génération !"
 
Éric.L 

Les lavoirs, souvenirs d'une époque révolue.https://ptitrapporteurdumagarin.blogspot.com/
Posté par le p'tit rapporteur du Magarin


mercredi 11 mai 2022

Ce téléphone si intelligent… Puis la promesse d’une certaine vacuité de l’observation !

Le téléphone intelligent a de nombreuses qualités ! Mais ce n'est pas à moi d'en faire la publicité, ses promoteurs s'en chargent à merveille à la télévision, sur le web, dans les magazines… Pour ma part, Je me contente juste de me satisfaire tous les jours, de la disparition de ce téléphone si intelligent de ma vie ! 
 
J'ai réalisé il y a peu que ce charmant objet, si pratique, si nécessaire, si vital, a fait peu à peu disparaître deux activités primordiales du cerveau humain que sont l'ennui et l'observation ! Car finalement pourquoi s'ennuyer quand on peut regarder des vidéos de YouTube ou de Tik Tok dans une salle d'attente ? et pourquoi regarder ses voisins dans la même salle d'attente lorsqu'on peut regarder ses notifications Facebook ? Des notifications de la plus haute importance il va de soit ! Ou encore être sur des jeux entrecoupés de pubs, qui ne rapportent que des chimères ?
 
J'ai réalisé il y a peu que j'étais beaucoup trop sensibles aux vidéos, jeux et aux notifications Facebook pour pouvoir y résister ! Alors J'ai donc décidé de me séparer de ce téléphone si intelligent qu'il me rendait parfaitement débile. Depuis, lorsque je sors d'une salle d'attente, ou d’ailleurs, je sais combien de personnes s'y trouvaient, j'ai tenté de deviner ce qu'ils faisaient comme métier, quelle étaient les rêves qu’ils pouvaient bien avoir et j'ai construit dans ma petite cervelle pleine d'ennui le roman de leur vie. Ainsi, et pour ma part, le monde qui nous entour n'est plus dans le fond de ma poche… mais sous mes yeux, et c'est bien suffisant pour me rendre heureux !
 
Car finalement, notre imagination se nourrie de notre curiosité pour le monde qui nous entoure ! Il est un espace fait de découvertes, de connaissances, de partages, et principalement… des petits plaisirs de l’observation de notre société et de notre environnement. Et puis, comprendre et connaître ce qui nous entoure, n'est-ce pas aussi mieux appréhender la société dans laquelle nous vivons ?
 
"Alors oui maintenant, je sais que ce téléphone si intelligent qu'il me rendait si parfaitement débile, ne me servait pas à grand-chose… si ce n’est qu’a l’utilité que doit avoir un téléphone !"

Éric.L

Pourquoi découvrir ce qui nous entoure… puisque l'on a notre téléphone si intelligent ! 

Posté par le p'tit rapporteur du Magarin