La COP21 qui s’est ouverte au Bourget le 30 novembre
n’atteindra pas l’objectif d’éviter un réchauffement supérieur à 2
degrés. Mais au fait, où en est-on depuis vingt ans de négociations
internationales ? Le bilan est catastrophique : les émissions de gaz
à effet de serre ont explosé, atteignant des records. Plus les Etats
discutent de la lutte contre le changement climatique, plus le climat se
dérègle. L’année 2015 sera la première année dont la température franchira le
cap de 1 °C de réchauffement par rapport à la période
préindustrielle, vient d’annoncer l’Organisation météorologique
mondiale (OMM). Vagues de chaleur, le mois d’octobre en t-shirt ! Record
d’émissions de gaz à effet de serre, inondations, hausse du niveau de la mer,
acidification des océans… Il ne faut pas forcément être un expert du GIEC pour
mesurer les effets concrets du dérèglement climatique. On le voit, on le vit,
on le sent, on le sue. On est mal ! Mais de ce mal, nous ne savons que
faire ni comment éradiquer sa profusion dans les veines d’une planète en
surchauffe. Les cris d’alarme des climatologues ne produisent aucun écho en
dehors de l’éveil fragile d’une prise de conscience de l’opinion publique
mondiale. Le manque de courage des politiques et le cynisme des multinationales
responsables des émissions de gaz à effet de serre gâchent tout. Ils
participent à ce crime climatique, dont nous sommes, même contre notre volonté,
les acteurs complices. Le climat est notre affaire, mais le drame, c’est que
nous ne voulons pas le savoir, trop attachés que nous sommes à notre modèle de
vie (pétrole, charbon, gaz) dont la raison voudrait qu’il s’achève. En dépit
des sommets de Rio en 1992, de Kyoto en 2005 et de Copenhague en 2009, la
communauté internationale n’est jamais parvenue à s’accorder sur une politique
efficace de réduction des émissions de gaz à effet de serre. La 21e conférence
mondiale sur le climat (COP 21) qui s’est ouverte au Bourget le 30 novembre se
veut l’occasion de remédier à cette insuffisante volonté politique. Y
parviendra-t-elle ? On peut en douter vu les signaux de la PreCop, qui
réunissait à Paris début novembre des négociateurs obligés de déchanter. L’objectif
d’éviter un réchauffement supérieur à 2 degrés ne sera pas rempli, et il ne
faudra pas attendre du Bourget qu’il produise un quelconque miracle. Car si les
Etats s’attachent à la seule gestion des effets de la crise climatique,
l’urgence voudrait aujourd’hui qu’ils s’attaquent à ses causes. Autrement dit,
qu’ils posent les bases d’un nouveau paradigme économique : une révolution en
somme, qui invite à développer les énergies renouvelables (solaire, éolien,
énergies marines), initier un plan Marshall d’efficacité énergétique, favoriser
l’économie collaborative, des modèle agricoles alternatifs (agro-écologie),
mais aussi, juguler la toute-puissance de la finance. Et là… on en est loin !
"L’alerte scientifique n’a jamais suffi à
déclencher l’action ! Les arènes des négociations où s’entremêlent
intérêts électoraux, enjeux économiques et géopolitiques, ne peuvent elles non
plus résoudre le problème ! Pourtant l’objectif serait d’arriver à zéro
émission. Mais de cela on ne discutera pas lors des prochaines négociations.
Dès lors, que peut-on attendre de cette COP21 ?"
Éric.L
Un jour mon rêve... |
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