Le confinement contraint à un certain rétrécissement de
la vie sociale et en cette période, il va falloir s'armer de patience… et
occuper les enfants ! Lire peut donc être une manière de compenser la frustration
amicale.
L’occasion est parfaite pour la lecture, mais comment
donner le goût des livres à un enfant ? C’est une question qui taraude souvent de
nombreux parents ! Il est parfois difficile de se repérer dans la
multitude des nouveautés de l’édition de jeunesse ! Et, du côté des
classiques, si l’on est assuré de trouver des ouvrages ayant fait leurs preuves
sur le plan littéraire, reste à repérer ceux qui vont vraiment captiver notre
jeune lecteur. Voici quelques pistes pour vous aider à faire mouche !
De « Tobie Lolness » à « La Cité des
livres qui rêvent », en passant par « Sauveur et fils » ou
l’incontournable « Harry Potter », revue de quelques titres
conjuguant suspense et qualité littéraire.
Tobie Lolness.
Du haut de son millimètre et demi, ce tout petit héros a
déjà conquis de nombreux prix littéraires et été traduit en vingt-six langues.
À travers cette aventure palpitante, l’auteur, Timothée de Fombelle, tisse
un récit à la fois politique et écologique. Tobie se bat pour sauvegarder la
santé de son arbre, menacée par Jo Mitch, industriel sans vergogne qui a bâti
un empire en creusant des sillons destructeurs dans l’écorce.
L’histoire de Tobie se construit comme une sorte de
puzzle entre une course effrénée pour échapper à ses ennemis et de nombreux
flashbacks retraçant les moments clés de la vie de l’arbre et de ses habitants.
Les descriptions poétiques et la réflexion sur le rôle de l’auteur de fiction
s’entremêlent ainsi avec des enjeux très contemporains.
De l’autre côté du
miroir (Suite D’Alice au Pays des Merveilles).
De l'autre côté du miroir, est un roman écrit
par Lewis Carroll en 1871, qui fait suite aux Aventures
d'Alice au pays des merveilles. Ce livre de Lewis Caroll est le premier succès
commercial de la littérature de jeunesse, où il a fait entrer le merveilleux et
le fantastique. De nombreux enfants connaissent déjà ses personnages à travers
les adaptations de Disney (en 1951) et de Tim Burton (2010), mais les deux
livres offrent beaucoup plus à l’enfant. En effet, ceux-ci accompagnent vers un monde décalé empli
de jeux sur les mots, de logique, de sonorités et de rimes, construisant
un imaginaire foisonnant propre à l’enfance.
Sauveur et Fils.
L’histoire de Sauveur Saint-Yves, psychologue clinicien,
et de son fils de 8 ans est intéressante pour les jeunes à bien des
égards. L’utilisation d’un personnage principal adulte dans un livre jeunesse
est un trait que l’auteur, Marie-Aude Murail, manie avec brio ! En tant
que psychologue, Sauveur accueille dans son cabinet des enfants,
adolescents et adultes dont on découvre les histoires de semaine en semaine au
fil des rendez-vous. De nombreuses questions importantes, et même
sensibles, pour les jeunes adolescents y sont évoquées avec tact mais aussi
humour ! La phobie scolaire, la scarification, la fascination pour
les jeux vidéos, le questionnement identitaire ou encore les couples
recomposés.
Le Hobbit.
Tolkien a apporté deux grandes avancées en
littérature de jeunesse : la fantasy et le lecteur adolescent. Le
Hobbit correspond parfaitement au lectorat des 8–12 ans car l’histoire commence
comme un livre pour enfants – avec de nombreuses blagues, des phrases simples,
courtes, une atmosphère joyeuse – et finit en prélude au Seigneur des Anneaux.
Le style devient plus mature, les descriptions plus poussées et les personnages
plus complexes.
La série de trois films de Peter Jackson (2012–2014) est
à conseiller après la lecture car ceux-ci prennent beaucoup de libertés par
rapport à l’histoire originale et risquent de guider l’enfant vers des
interprétations erronées du texte.
La Cité des livres
qui rêvent.
Auteur allemand contemporain, Moers se présente ici comme
le traducteur d’un roman écrit par Hildegunst Taillemythes. Ce personnage
imaginaire est un dragon vivant en « Zamonie » et, comme tous les
dragons de sa citadelle, il est féru d’écriture. Il nous raconte son voyage à
Bouquinbourg, dans les entrailles de cette cité des livres.
Agrémenté de belles illustrations de l’auteur (le vrai),
cet ouvrage nous propose un univers de créatures étranges, de souterrains,
d’aventures, rempli de livres bien plus dangereux que les nôtres : on ne
lit pas à la légère dans Bouquinbourg. « Je parle d’un pays où la lecture
peut rendre fou » nous dit le prologue. L’auteur profite de cet univers
livresque pour jouer avec les codes littéraires, proposant une galerie ludique
de différents genres romanesques.
Le succès de Walter Moers en Allemagne ne fléchit pas et
il a écrit plusieurs autres livres se déroulant dans cette Zamonie
imaginaire. La Cité des livres qui rêvent n’étant pour l’instant
malheureusement plus édité en français, il faudra le trouver en bibliothèque.
Charlie et la
chocolaterie.
Roald Dahl est un incontournable en littérature de
jeunesse et de nombreux enfants l’auront déjà rencontré grâce à ses ouvrages
destinés aux plus jeunes tels que James et la grosse pêche, Matilda, ou Les
deux gredins. Charlie et la chocolaterie déroule non seulement une
histoire captivante pour un public jeune, mais il regorge aussi d’une inventivité sans bornes tant au niveau des
mots que des friandises proposées à l’imagination du lecteur.
Deux films, celui de Mel Stuart, en 1971, et celui
de Tim Burton, en 2005, peuvent compléter la lecture en donnant vie aux
multiples chansons du texte et à toutes les créations sucrées et décalées de
Willy Wonka. La lecture peut aussi être poursuivie avec la suite Charlie et et
le grand ascenseur de verre.
Harry Potter.
Faut-il encore présenter le livre de jeunesse le plus
vendu au monde, où un jeune orphelin à lunettes doit sauver le monde des
sorciers de l’infâme Voldemort, tout en renouant les fils de son passé
familial ? Comme Le Hobbit, la série forme un pont entre la littérature destiné
aux enfants et les livres pour adolescents. L’atmosphère ne fait pas que
s’épaissir au fil de sa scolarité au château de Poudlard ; le récit gagne aussi
en finesse lexicale, narrative et poétique, guidant le lecteur vers des
interprétations plus élaborées.
Chacun est en effet invité à participer aux quêtes de
Harry en détectant des indices dans le texte, dont certains, évoqués dans les
premiers tomes, ne seront qu’expliqués dans les derniers. Cette lecture
dynamique se conjugue avec une réelle inventivité, plongeant l’enfant dans
un monde hybride où il se régale à toutes les pages. Rowling reprend
à son compte la créativité lexicale de Lewis Carroll, avec notamment les
mots-valise, l’humour décalé de Roald Dahl (et certaines de ses créations
culinaires) ainsi que les codes du monde fantastique édifiés par J.R.R.
Tolkien.
Le site Internet Pottermore propose une lecture
interactive de l’œuvre qui peut aider les lecteurs qui ont des difficultés et
permettre aux lecteurs avides d’en apprendre plus sur ce monde magique. Les
huit films (2001–2011), les trois livres-compagnons (Les Animaux fantastiques,
Le Quidditch à travers les âges, Les Contes de Beedle le Barde) ainsi que la
pièce de théâtre Harry Potter et l’enfant maudit complètent la saga.
“La lecture est à l'esprit ce que l'exercice est au
corps”, disait Machiavel.
Source d'inspiration : Word Wide Web...
Posté par le p'tit rapporteur du Magarin
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire