Elle est comme nous, La Joconde, elle a espéré
dans ce confinement imposé une trêve, un répit, une intimité retrouvée,
pourquoi pas. Moins de badauds se pressant en continu, pour repartir, sa bobine
aussitôt sur leurs écrans. Une aberration qu’elle ne trouvait plus le moyen d’enrayer !
Mais le confinement n’est pas la vie. En se protégeant
des autres, elle se prive du reflet du monde qu’elle trouvait dans la prunelle
de ses visiteurs. Elle craint c'est bête, qu'on l'oublie peu à peu, qu'on l'aime moins, car depuis des siècle tous ces yeux sur elle, sur ce velours de toile, sur ses lignes presque floues du génie de Léonard, qui semblent sans cesse suggérer le mouvement de la vie.
"Il
y a beaucoup de nous dans son histoire ! Les couloirs vidés du Louvre résonnent
aussi creux que les murs de nos maisons. Le souvenir des bruits de la foule
passante et des rires des enfants s’estompe peu à peu de nos mémoires. Nous sommes
seuls désormais ! Et nos regards se perdent comme le sien dans l’immensité du
temps qui nous attend... J’aimerais
revoir Monna Lisa, entre quatre yeux, comme une amie retrouvée qui me
saluerait à sa fenêtre."
Éric.L
Posté par le p'tit rapporteur du Magarin
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