vendredi 20 mars 2020

La Joconde… Ou le reflet d’une certaine solitude !

Des couloirs entièrement déserts, et un silence abyssal. Au sein du Louvre vidé de ses visiteurs, Monna Lisa elle aussi est confinée. Elle s’ennuie un peu, comme nous, mais se protège et s’évade dans ses pensées ! Désormais coupé du monde, son regard se perd un peu. Elle qui faisait d’ordinaire si bonne figure, mais les derniers jours ont apporté leur lot de nouvelles difficiles à encaisser.

Elle est comme nous, La Joconde, elle a espéré dans ce confinement imposé une trêve, un répit, une intimité retrouvée, pourquoi pas. Moins de badauds se pressant en continu, pour repartir, sa bobine aussitôt sur leurs écrans. Une aberration qu’elle ne trouvait plus le moyen d’enrayer !
Mais le confinement n’est pas la vie. En se protégeant des autres, elle se prive du reflet du monde qu’elle trouvait dans la prunelle de ses visiteurs. Elle craint c'est bête, qu'on l'oublie peu à peu, qu'on l'aime moins, car depuis des siècle tous ces yeux sur elle, sur ce velours de toile, sur ses lignes presque floues du génie de Léonard, qui semblent sans cesse suggérer le mouvement de la vie. 

"Il y a beaucoup de nous dans son histoire ! Les couloirs vidés du Louvre résonnent aussi creux que les murs de nos maisons. Le souvenir des bruits de la foule passante et des rires des enfants s’estompe peu à peu de nos mémoires. Nous sommes seuls désormais ! Et nos regards se perdent comme le sien dans l’immensité du temps qui nous attend... J’aimerais revoir Monna Lisa, entre quatre yeux, comme une amie retrouvée qui me saluerait à sa fenêtre."

Éric.L

Posté par le p'tit rapporteur du Magarin

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