D'abord mannequin, Brigitte Bardot, née à Paris en 1934, obtient son premier rôle dans un film (Le Trou normand de Jean Boyer) en 1954. Elle a 20 ans. Durant les dix-neuf années suivantes, l'actrice laisse derrière elle plusieurs films cultes. Au total, Brigitte Bardot a tourné 45 films entre 1954 et 1974. Parmi ses films cultes, on retrouve "Et Dieu… créa la femme" de Roger Vadim (1956), "La Vérité" d'Henri-Georges Clouzot (1960), "Vie privée" de Louis Malle (1962), ou encore "Le Mépris" de Jean-Luc Godard (1963), dans lequel Brigitte Bardot déroule certaines de ses répliques les plus connues, sans oublier "L'Ours et la Poupée" de Michel Deville (1970).
Ce qui frappe dans son parcours, ce sont aussi les rôles qu'elle a refusés, dont certains dans des films devenus majeurs : tels que "Les Parapluies de Cherbourg" et "Les Demoiselles de Rochefort" de Jacques Demy, "L'Affaire Thomas Crown" de Norman Jewison, le rôle d'une James Bond girl dans "Au service secret de Sa Majesté", ou encore "La Chamade" d'Alain Cavalier.
Déjà vénérée au début des années 60 par les Beatles ou encore Bob Dylan, qui la mentionnait alors dans l’une de ses chansons. Star du grand écran mais aussi chanteuse, Brigitte Bardot a signé une discographie riche de plus de 70 morceaux composés par les plus grands: Sacha Distel, Nino Ferrer, Gilbert Bécaud et bien sûr Serge Gainsbourg. La carrière musicale de "BB" à travers six de ses chansons les plus emblématiques :
•La Madrague (1963). Et la radio créa B.B. Son premier vrai tube avec ce titre en hommage à sa plage chérie au bord de la Méditerranée. Elle chante la nostalgie de la fin de l’été, du retour dans les villes grises, sur un rythme latino. La Madrague a été reprise par de nombreux artistes tels que Gwen Stefani, Santana, Bonnie Tyler, Loana ou encore Angèle.
•Moi je joue (1964). Difficile de trouver une chanson qui résume mieux le phénomène Bardot que ce pétillant pas de danse qui donne immédiatement la pêche. Swinguant sur des nappes de guitare folk en transe, ce tube sent bon la liberté et l’insouciance des sixties et annonce déjà la révolution de 1968 et le Summer of Love.
•Harley Davidson (1967). Cette chevauchée routière aussi motorique que féministe, dont le texte semble faire écho aux imaginaires de Bonnie and Clyde, de James Dean et de Marlon Brando. Grâce à la plume de Gainsbourg, Bardot chanteuse devient plus conquérante et vindicative, à des lieues de son aura de douce légèreté du début des sixties.
•Bonnie and Clyde (1968). Véritable succès, Bonnie and Clyde, présent sur l’album Initials BB de Serge Gainsbourg atteint dès sa sortie la première place du hit-parade cette année-là.
•Tu veux ou tu veux pas (1970). Une démonstration typiquement brigittebardesque pleine d’entrain, de théâtre et de clins d’œil dans la voix. Deux minutes trente totalement irrésistibles qui résonnent dans les premières années de la libération sexuelle en Europe.
•Le soleil de ma vie (1973). Duo glamour avec son ami Sacha Distel. La voix de l’icône des sixties a un peu perdu en justesse et son timbre s’effiloche un peu, mais elle accroche toujours l’oreille par ses mots riants, suaves, et son charisme inimitable. Brigitte Bardot livre ici son véritable testament au micro, regardant déjà loin devant, à l’écart des projecteurs et des foules VIP.
C'est en 1973, sur le tournage de "L'Histoire très bonne et très joyeuse de Colinot trousse chemise" de Nina Companeez, qu'elle prend soudain la décision d'arrêter de tourner. En 1975, elle annonce officiellement mettre un terme à sa carrière d'actrice pour se consacrer à la défense des animaux.
“ Icône du cinéma et de la chanson français, la jeune ingénue, l’Ève décoiffée et boudeuse, l’amazone torride, la hippie chic, a marqué son époque par son audace et sa liberté ! ”
Éric.L



Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire