dimanche 14 juillet 2019

Sur la route des vacances… La N 7 route mythique !

« Route des vacances, Qui traverse la Bourgogne et la Provence, Qui fait d’Paris un p’tit faubourg d’Valence, et la banlieue d’Saint-Paul de Vence… On est heureux Nationale 7 » Ô combien représentative d’une époque, cette chanson de Charles Trenet écrite en 1955 !

C'était le temps que les moins de 40 ans ne peuvent pas connaître... Pour les autres, parcourir la nationale 7, c’était un somptueux voyage à travers les terroirs de France et sa diversité de paysages, intimistes ou spectaculaires. C’était, de Paris à Menton, prendre le chemin de la forêt de Fontainebleau, un brin de pays de Loire avant la Bourgogne, l’Auvergne, puis le Beaujolais pour gagner ensuite la Provence et la Côte d’Azur. Ou encore les vacances en famille, les étapes gastronomiques, le défilement des champs réguliers et des vallées verdoyantes. Déroulant ses lignes blanches et ses platanes sur 996 km de Paris à Menton, en passant par Lyon, la N 7 était la plus longue route nationale de France ! 

 En 2005, l’État a décidé de se désengager de l’entretien d’une grande moitié des 38 000 kilomètres de voies dont elle avait la charge. Ce sont les départements qui prennent le relais, l’État n’étant plus responsable que d’axes considérés d'intérêt national ou européen. Ainsi, la N7 a été déclassée et elle est à présent scindée en plusieurs départementales… D607 (Seine-et-Marne), D307 (Rhône), D907 (entre Orange et Avignon), D7N (Bouches-du-Rhône), DN7 (Var), D6007 (Alpes-Maritimes).

Mais cette route a marqué plusieurs générations et la nostalgie est encore vivace ! Musées et sites internet lui sont consacrés, ainsi que des livres, des films, des bandes dessinées... Parmi elles, "C'était la Nationale 7" de Thierry Dubois (éditions Paquet). Le dessinateur, amateur d'histoire, rassemble 15 000 abonnés sur sa page Facebook consacrée à la RN7. Elle fut également la source d’inspiration du célèbre jeu de cartes des 1000 Bornes et une attraction du parc Astérix lui a été dédiée… signe de la postérité de cette route devenue culte ! De nos jours, Prendre la N 7, c’est ainsi faire le choix de la lenteur contemplative… mais également avec un itinéraire sans péages ! 

"S’élancer sur la N 7 c’est faire un voyage dans le temps… Un peu comme voir un film de Godard, une scène avec Gabin ou Bardot, ou encore danser dans les rues d’Antibes aux accents déchirants du saxo alto de Sidney Bechet. Symbole des Trente Glorieuses, elle nous offre un voyage vers ces années 1955-1970, lorsqu’elle était « l’autoroute des Vacances », celle qui menait au paradis… Le Midi !"

Éric.L
Pour plus d’information :
 http://www.memoirenationale7.fr  la page du musée de l'association "mémoire de la nationale 7"
 http://www.nationale7.com   le site consacré à la RN7 du dessinateur thierry Dubois.


Posté par le p'tit rapporteur du Magarin

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