Alors que l'école se pose la question d'alternatives aux
notes... Vous avez du vous apercevoir, que la société elle note de plus en plus. Officiellement, les évaluations
servent à informer les utilisateurs, à les rassurer quand
ils font appel au service d’un inconnu…
Elle est partout la manie de coller une note, par nature
unidimensionnel, sur une activité. Il suffit de regarder la télévision où, rien
qu’avec la mode des concours culinaires, touristiques, sportif ou artistiques
on distribue continuellement des bons et des mauvais points. Omniprésent et
insidieux, le chiffrage imprègne peu à peu les mentalités individuelles puis
collectives, il finit par aller de soi… comme un véritable cheval de Troie du
consumérisme. La contingence des notes prend même une allure galopante et
envahit l’ensemble de notre société ! Evaluations annuelles dans
l’entreprise, appréciation du service client, sites de particulier à
particulier, commerces etc. On peut désormais passer la moitié de ses
journées à noter et l’autre à être noté !
Dans un système où tout le monde note tout le monde ouvertement… alors, notons-nous réciproquement et tout le monde s’en sortira bien ! C’est d’ailleurs ce qui explique l’inflation de bonnes notes dans les universités américaines, où les enseignants sont aussi notés par leurs élèves ! Chaque plateforme de mise en relation suggère aux utilisateurs d’attribuer une note à la prestation dont il a bénéficié. Un système vertueux à la base mais qui peut se transformer en pression insupportable et arbitraire pour celui qui la subit !
"C'est le
paradoxe… d'un côté l'école cherche à faire sans les notes, de l'autre, les
notes sont partout ! Ainsi il faut noter son dîner, sa chambre, son
chauffeur Uber, son conseiller téléphonique… bientôt il faudra noter aussi ses
collègues, et pourquoi pas son mari, sa femme ou ses enfants ? Alors, les notes sont-elles devenues notre nouveau mode de rapport aux biens et aux autres ?"
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