mardi 6 septembre 2016

La fiscalité des ménages a explosé en huit ans... et ça devrait continuer !

Les débats à l’Assemblée nationale lors de la prochaine loi de finances devraient être nourris ! Compte tenu, de l’explosion de la fiscalité des ménages de quelque 110 milliards depuis la crise de 2008, et alors que de nouvelles hausses et baisses sont programmées !

Pas étonnant que la loi El Kohmry ait du mal à séduire l’opinion publique, même si certaines mesures d’ajustement des salaires permettraient de sauvegarder des entreprises et des emplois. Les ménages, qui craignent avant tout le chômage, sont aussi soumis depuis la crise de 2008 à des hausses d’impôts sans précédent. C’est un rapport de la socialiste Valérie Rabault, rapporteure de la Commission des finances, qui le démontre. Entre 2007 et 2015, les Français ont payé 110 milliards d’impôts en plus, passant de 445,67 milliards d’euros à 555,12 milliards d’euros. Un matraquage en règle, nourri chaque année par de nouvelles taxes, notamment écologiques, ou la suppression d’allégements accordés aux familles. Et qui plus est de plus en plus concentré sur un nombre réduit “d’assujettis”, pour ce qui concerne l’impôt sur le revenu, et qui déclenche aussi des hausses d’impôts locaux et fonciers, un effet qui n'est jamais pris en compte par les députés sur les conséquences réelles pour les ménages des décisions qu'ils votent...

Tout a augmenté en huit ans ! La TVA, dont les taux ont été révisés à la hausse (sauf pour les tampons hygièniques) a bondi de 15 milliards d’euros. Idem pour la CSG et la CRDS (+17 milliards). L’impôt sur le revenu, est quant à lui passé de 48,5 à 70 milliards d’euros entre 2007 et 2015 (72 milliards attendus pour 2016), la fiscalité locale qui n’a plus de freins ! De 24 à 36 milliards d’euros (alors que la baisse des dotations de l’Etat dont les élus locaux se plaignent n’est que de 3 milliards d’euros), la fiscalité écologique… sur le gazole, l’essence, le fioul, l’électricité, passée de 35 à 48 milliards d’euros.  Pas étonnant que le sujet des impôts soit, avec le terrorisme et le chômage, ce qui crispe le plus les Français ! Certes, le président de la République, François Hollande, a pris plusieurs mesures pour alléger le fardeau des revenus les plus faibles, en supprimant des tranches. 12 millions de contribuables en auraient profité, certains ne payant plus d’impôt. Il a annoncé il y a quelques temps vouloir poursuivre dans cette voie, promettant 2 milliards d’euros de baisse pour les classes moyennes en 2017 si la croissance le permet. Au regard de l’évolution des impôts et taxes, c’est finalement très peu. Les cordons restent serrés. D’autant que plusieurs hausses de taxes, notamment la fameuse TIPCE ( intitulée fiscalité écologique dans le rapport Rabault ) va continuer de grimper, de 2 ou 4 centimes par litres pour le gazole, et probablement de deux centimes sur l’essence, de même qu'une nouvelle taxe pour les régions de 600 millions d'euros, ou la probable hausse de la taxe sur les boissons sucrées. Il faut aussi compter l’évolution des taxes masquées… sur les assurances, par exemple, ou les droits de succession, qui ne cessent d’augmenter. L’impôt sur les successions a triplé en huit ans et pas seulement parce que les prix de l’immobilier ont flambé ! Les collectivités locales, toujours elles, se sont grassement accordées des augmentations de taux. Les autres impôts de toute sorte ont aussi augmenté de 12 milliards depuis 2008, au détriment du pouvoir d’achat des ménages. Autant dire que le projet de loi de finances va être discuté âprement. D’autant que cette discussion budgétaire sera la dernière avant l’élection à la présidence. La plupart des candidats veulent une baisse des dépenses publiques, ce qui permettrait aussi d’alléger un peu le fardeau des impôts et taxes sur les ménages ! Mais où les prendre…

"Le mille-feuilles de collectivités locales ne plaide pas pour une réduction des dépenses de fonctionnement. Les nouvelles régions ont besoin d’argent, les communes hurlent de voir leur budget baisser, les intercommunalités veulent leur part, les départements résistent... Or, les députés, issus des territoires, préfèrent demander à l’Etat de réduire ses dépenses, qu’à se les imposer à eux-mêmes !"

Éric.L
Source d’inspiration : World Wide Web…

Posté par le P'tit Rapporteur du Magarin

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