Les débats à l’Assemblée nationale lors de la prochaine
loi de finances devraient être nourris ! Compte tenu, de l’explosion de la
fiscalité des ménages de quelque 110 milliards depuis la crise de 2008, et
alors que de nouvelles hausses et baisses sont programmées !
Pas étonnant que la loi El Kohmry ait du mal à séduire
l’opinion publique, même si certaines mesures d’ajustement des salaires
permettraient de sauvegarder des entreprises et des emplois. Les ménages, qui
craignent avant tout le chômage, sont aussi soumis depuis la crise de 2008 à
des hausses d’impôts sans précédent. C’est un rapport de la socialiste Valérie
Rabault, rapporteure de la Commission des finances, qui le démontre. Entre 2007
et 2015, les Français ont payé 110 milliards d’impôts en plus, passant de
445,67 milliards d’euros à 555,12 milliards d’euros. Un matraquage en règle,
nourri chaque année par de nouvelles taxes, notamment écologiques, ou la
suppression d’allégements accordés aux familles. Et qui plus est de plus en
plus concentré sur un nombre réduit “d’assujettis”, pour ce qui concerne
l’impôt sur le revenu, et qui déclenche aussi des hausses d’impôts locaux et
fonciers, un effet qui n'est jamais pris en compte par les députés sur les
conséquences réelles pour les ménages des décisions qu'ils votent...
Tout a augmenté en huit ans ! La TVA, dont les taux
ont été révisés à la hausse (sauf pour les tampons hygièniques) a bondi de 15
milliards d’euros. Idem pour la CSG et la CRDS (+17 milliards). L’impôt sur le
revenu, est quant à lui passé de 48,5 à 70 milliards d’euros entre 2007 et 2015
(72 milliards attendus pour 2016), la fiscalité locale qui n’a plus de freins !
De 24 à 36 milliards d’euros (alors que la baisse des dotations de l’Etat dont
les élus locaux se plaignent n’est que de 3 milliards d’euros), la fiscalité
écologique… sur le gazole, l’essence, le fioul, l’électricité, passée de 35 à
48 milliards d’euros. Pas étonnant que le sujet des impôts soit, avec le
terrorisme et le chômage, ce qui crispe le plus les Français ! Certes, le
président de la République, François Hollande, a pris plusieurs mesures pour
alléger le fardeau des revenus les plus faibles, en supprimant des tranches. 12
millions de contribuables en auraient profité, certains ne payant plus d’impôt.
Il a annoncé il y a quelques temps vouloir poursuivre dans cette voie,
promettant 2 milliards d’euros de baisse pour les classes moyennes en 2017 si
la croissance le permet. Au regard de l’évolution des impôts et taxes, c’est
finalement très peu. Les cordons restent serrés. D’autant que plusieurs hausses
de taxes, notamment la fameuse TIPCE ( intitulée fiscalité écologique dans le
rapport Rabault ) va continuer de grimper, de 2 ou 4 centimes par litres pour
le gazole, et probablement de deux centimes sur l’essence, de même qu'une
nouvelle taxe pour les régions de 600 millions d'euros, ou la probable hausse
de la taxe sur les boissons sucrées. Il faut aussi compter l’évolution des
taxes masquées… sur les assurances, par exemple, ou les droits de succession,
qui ne cessent d’augmenter. L’impôt sur les successions a triplé en huit ans et
pas seulement parce que les prix de l’immobilier ont flambé ! Les
collectivités locales, toujours elles, se sont grassement accordées des
augmentations de taux. Les autres impôts de toute sorte ont aussi augmenté de
12 milliards depuis 2008, au détriment du pouvoir d’achat des ménages. Autant
dire que le projet de loi de finances va être discuté âprement. D’autant que
cette discussion budgétaire sera la dernière avant l’élection à la présidence.
La plupart des candidats veulent une baisse des dépenses publiques, ce qui
permettrait aussi d’alléger un peu le fardeau des impôts et taxes sur les
ménages ! Mais où les prendre…
"Le
mille-feuilles de collectivités locales ne plaide pas pour une réduction des
dépenses de fonctionnement. Les nouvelles régions ont besoin d’argent, les
communes hurlent de voir leur budget baisser, les intercommunalités veulent leur
part, les départements résistent... Or, les députés, issus des territoires,
préfèrent demander à l’Etat de réduire ses dépenses, qu’à se les imposer à
eux-mêmes !"
Éric.L
Source d’inspiration : World Wide Web…
Posté par le P'tit Rapporteur du Magarin
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