C’est parti pour la présidentielle 2017 !
Les annonces
de candidature de Nicolas Sarkozy, après Arnaud Montebourg et en attendant
celle d’Emmanuel Macron, tous ex-locataires de Bercy ! Normalement, ils
ont un avantage… Celui de bien connaître les acteurs économiques et les
priorités des Français, chômage, impôts et pouvoir d’achat…
Nicolas Sarkozy, sans surprise, est candidat au primaire
de la droite. Il signe un livre, “Tout pour la France”, qui sert de base à son
programme, notamment économique. L’ex-président de la République, ex-locataire
de Bercy, base toujours son programme sur le thème “travailler plus pour gagner
plus” ! En déverrouillant les relations sociales dans les entreprises.
Arnaud Montebourg bouscule plus les codes habituels, en se servant de son
passage à Bercy et de sa connaissance de l’économie et des entreprises -
souvent nommées, ce qui rend le message moins flou - pour dérouler son programme.
Fiscalité, pouvoir d’achat, chômage, PME, grande distribution, coopératives,
Florange, Technip, Alstom, Arcelor Mittal étaient ainsi cités. Le niveau semble
s’élever. Un nouveau style s’impose !
Arnaud Montebourg connaît ses dossiers et les patrons,
qu’il n’hésite pas à tancer. Rien à voir avec l’Assemblée nationale où l’on
s’interdit de citer le moindre nom de société, comme s’il s’agissait d’une
maladie honteuse ! Qu’il s’agisse d’en dénoncer les pratiques ou d’en
vanter les mérites ! C’est exactement ce même style qu’a imposé Emmanuel Macron
à Bercy, très inspiré par l’un de ses mentors, le président de l’Autorité de la
concurrence, Bruno Lasserre. Emmanuel Macron, qui ne s’est pas encore dévoilé,
mais qui est aussi insatisfait qu’Arnaud Montebourg que sa loi “Nouvelles
opportunités économiques” ait été retoquée par le président de la République au
profit de celle Michel Sapin contre la corruption, pourrait bien aussi faire
son entrée en scène…
Du coup, l’exercice de candidature devient plus intéressant.
Que veut Arnaud Montebourg, en matière économique ? En priorité, soutenir les
PME et le Made in France, thème dont il a fait son fer de lance, d’abord à
Bercy, puis après sa démission de ministre de l’Economie et du Redressement
productif, lors de multiples prises de paroles avec le centriste Yves Jego.
«Les PME? Elles sont plus de 3 millions et demi de moins de 10 salariés. Il
suffirait d'une seule embauche dans chacune d'entre elles pour régler
l'essentiel du problème du chômage», a-t-il précisé. Certes, dans les 3
millions, la plupart n’ont qu’un salarié, ce qui reviendrait à doubler la masse
salariale... et encore faut-il qu’elles trouvent des clients. Mais elles
bénéficieraient d’une baisse de leur fiscalité, de marchés publics, d’un
nouveau “Crédit national” à leur disposition. Les PME… Elles sont le trésor de
notre pays ! Ce sont les héroïnes du made in France qui se battent au
quotidien pour produire en France, créer et maintenir des emplois sur nos
territoires et pourtant ce sont elles qu’on ignore, qu’on méprise, qu’on
méconnaît. Ce sont elles qui permettront de concrétiser le retour du Made in
France, cette grande cause nationale que désormais un grand nombre de Français
soutiennent dans leur vie quotidienne ! Le patronat devra s’intéresser aux
petites entreprises plutôt qu’aux grandes, les syndicats devront s’y implanter,
les grands groupes devront les soutenir, la grande distribution les respecter
et l’Etat les protéger… Arnaud Montebourg veut aussi revenir sur la hausse de
la fiscalité qui frappe les ménages depuis 2012. “Je propose l’annulation
progressive des hausses d’impôts sur les revenus du travail des classes
moyennes et populaires. Ces baisses d’impôts feront rentrer l’argent dans les
caisses de l’Etat et non l’inverse, et permettront de faire redécoller
l’économie.” Evidemment, toute la subtilité est dans le terme “progressive”... Enfin, côté réduction des dépenses publiques,
peu évoquées, il veut diminuer le nombre de députés à 300 au lieu de 577 dont
70 élus à la proportionnelle, et réduire le nombre de sénateurs à 200 dont 100
tirés au sort parmi la population, et supprimer le Conseil économique et social
! Pas sûr que les élus qui ont quel qu’influence sur les colleurs d’affiches ou
les militants soient séduits !
Pour Nicolas Sarkozy, l'orientation économique que le
pays doit prendre doit être focalisée pour et sur les entreprises. Il
propose une baisse des cotisations de 34 milliards d'euros ainsi que la fin de
la durée unique du temps de travail. Chaque entreprise pourra fixer son temps
de travail et les salariés seront payés en conséquence. Trente-cinq heures
seront payées 35, 36h seront payées 36, etc. Les heures supplémentaires seront
de nouveau défiscalisées, l'âge de départ à la retraite repoussé à 63 ans en
2020 et 64 en 2025, (quid de tous ces séniors de plus de 50 ans qui ne retrouvent plus de travail…
Pas de réponse) et les allocations chômage seront dégressives, sur la base
d’une aide unique de 75 % du SMIC la première année, puis 20 % de moins au bout
de 12 mois et encore 20 % de moins au bout de 18 mois. Et comme Arnaud
Montebourg, il veut réduire le nombre de parlementaires, mais seulement d’un
tiers !
Voilà pour les programmes des derniers jours. Mais les
candidatures foisonnent, les dernières étant à l’initiative de Benoît Hamon,
qui veut réduire le temps de travail, et de Cécile Duflot, tous démissionnaires
des gouvernements socialistes. Il ne manque plus qu’Emmanuel Macron…
Sautera-t-il le pas, avec son mouvement “En Marche” ? On le donnait partant du
gouvernement en juillet. En août, il est toujours là !
"Si les
candidatures d’un François Hollande, d’un Nicolas Sarkozy ou d’un Alain Juppé
sont parfaitement attendues, ceux qui peuvent bousculer la donne, au moins par
le nombre de voix qu’ils sont susceptibles de capter, attireront forcément plus
les regards. Et c’est le cas surtout pour Arnaud Montebourg et Emmanuel Macron,
à gauche. A droite, c’est plutôt la bataille Sarkozy-Juppé lors des primaires
qui est attendue... "
Éric.L
Source d’inspiration : World Wide Web…
Posté par le P'tit Rapporteur du Magarin
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