Les produits festifs de Noël sont déjà bien installés
dans les rayons des supermarchés, les repas des fêtes de fin d’année se
préparent dans de nombreux foyers. C’est au centre d’une belle table décorée
avec soin que l’on met les produits stars du réveillon à l’honneur. Mais Les
fêtes de fin d’année sont aussi souvent propices aux arnaques ! Ainsi sous
couvert de marketing bling-bling à la sauce réveillon, les rayons des
supermarchés se parent de rouge et d’or, et le marketing des fêtes promet monts
et merveilles… De plus, la période des fêtes est propice à se faire plaisir
sans être trop regardant !
Comme chaque année, l’organisation de défense des
consommateurs Foodwatch a décrypté les étiquettes et regardé
au-delà des emballages de ce qui nous est
proposé. Résultat… elle épingle plusieurs produits “trompeurs”.
Paquets pseudo-chics, origines trompeuses, additifs controversés, sachet pas
très rempli...
Noël à table...
Découvrez les 8 produits épinglés par foodwatch en cette fin d’année !
- Sucette Fizzy
Giga de Twisty.
Derrière son aspect festif, la sucette en forme de Père
Noël Fizzy cache une réalité beaucoup moins joyeuse ! Ce produit destiné
aux enfants, contient pas moins de sept additifs… Un véritable cocktail
chimique qui n’a rien à voir avec la magie de Noël ! Ingrédients :
sucre (61.1%), sirop de glucose, gélatine, eau, acidifiants : E330, E331,
gélifiant : E440i, arômes, colorants : E120, E133, E141, E153, E160a,
E160c. Une sucette Père Noël qui ne fait pas de cadeau sur les
additifs industriels ! Et cerise sur le gâteau, ou plutôt sur la sucette… origine
Chine !
Autre choix
possible : Certes il est assez dur de trouver des confiseries sans
additifs, mais de plus en plus de fabricants les suppriment. La marque Pierrot
gourmand ou des confiseurs locaux s'en passent, sans être plus chers pour cela !
- Escargots de
Bourgogne L’Origine du goût.
Ces escargots surgelés L’Origine du goût, une marque
E. Leclerc viennent de quelque part en… Europe. Mais d’où proviennent
finalement ces escargots ? Mystère pour celui ou celle qui les achète, sinon
qu’ils ne viennent sans doute pas de bourgogne, sinon la marque l’aurait alors
sûrement signalé en grand. Il faut savoir que le terme "escargot de
Bourgogne" désigne l'espèce et non pas l'origine. La majorité des
escargots de Bourgogne que l’on trouve en grande distribution en France
sont importés de Pologne, Hongrie, Lituanie,
Roumanie… Les gastéropodes ont souvent voyagé sur de longues distances
avant de rejoindre les rayons des supermarchés. Un comble pour cet animal réputé
pour sa lenteur !
Autre choix
possible : Trouver de véritables escargots de Bourgogne originaires...
de Bourgogne coûte cher. Et quasiment impossible en grande distribution. Mais
choisir les produits Label rouge garantit au moins le respect d'un certain
nombre de règles pour les autres ingrédients et la préparation de la
recette “bourguignonne”.
- Pâté en croûte Le
Richelieu de Maison Monterrat.
‘Le Richelieu’ un pâté en croute avec médaillon de mousse
de canard à 8.99€ le kilo de la Maison Monterrat traiteur. Encore un produit
qui fleure bon le terroir et la tradition ! Mais derrière ce vernis made
in France, si la viande de porc est bien française, le foie maigre de
canard lui n’est pas d’origine française, mais d’origine UE ou non-UE. Cet
emballage crée un décalage entre l’image tricolore affichée et la réalité de la
provenance du produit. En 2021, les parlementaires avaient décidé
de règlementer l'usage des drapeaux et autres symboles français sur les
emballages des produits alimentaires. Seulement voila, le décret gouvernemental
censé mettre cette décision en œuvre n’a toujours pas été
promulgué. Résultat… les industriels font toujours bien ce qu’ils veulent !
De plus dans la composition de ce produit il y a en autre du nitrite de sodium.
Autre choix
possible : Veillez à ne pas vous laisser abuser par une origine ou une
composition trompeuse. Ici, plus de porc que de canard, et des viandes aux
origines incertaines. Et surtout bien lire la composition du produit.
- Les apéritifs
mini Bloc de foie gras de canard, pointe d’Armagnac de Labeyrie.
L’emballage chic et raffiné de ces mini blocs de foie
gras de canard à la pointe d’Armagnac, laisse imaginer le toast parfait
pour les fêtes. Ce produit de la gamme "Les Apéritifs" à 111.00€ le
kilo, signé Labeyrie, vante un côté terroir et savoir-faire français !
Mais derrière ce vernis festif se cache un détail que la face avant du produit
ne met pas en avant… l’additif E250. Soit du nitrite de sodium, massivement utilisé en charcuterie
(comme le nitrite de potassium et les nitrates de sodium et de potassium), mais
très décrié. Celui-ci contribuerait à la formation de composés
cancérogènes probables et favoriserait le cancer colorectal. Alors vous
reprendrez bien un peu de nitrites ajoutés à l’apéritif ?
Autre choix
possible : la plupart des marques de foie gras, y compris les marques
de distributeurs, proposent des produits avec seulement deux ou trois
ingrédients (foie gras, sel, poivre) et
ce sans surcoût. Lire les étiquettes suffit à les trouver... et même moins
cher que ce produit.
- Les chocolats
Favorina de Lidl.
À première vue, le sachet de chocolats semble bien
rempli. La classique petite fenêtre transparente montre des chocolats en
nombre, donnant une certaine illusion que le paquet est bien rempli. Mais une
fois ouvert, c’est surtout le vide qui saute aux yeux, environ un quart du
paquet. Une pratique qui énerve beaucoup les consommateurs. Ce type de
chocolat à 10.95€ le kilo, se devrait d’être conditionné de manière beaucoup
plus transparente et respectueuse de l’environnement. Le "plein
de vide" et les emballages gonflés à l’air sont des pratiques marketings
abusifs. Alors que les industriels devraient réduire urgemment leurs
emballages, nombre d’entre eux font le contraire !
Autre choix
possible : Bien vérifier le prix au kilo avant de se laisser séduire
par un paquet de grande taille. A défaut, choisir un produit pour lequel il n'y
a pas de doute possible sur la quantité vendue.
- Biscuits
Collection Etoile de Delacre (Ferrero).
Dans la mythique boîte métallique Delacre se vantant
d’être "fournisseur breveté de la Cour de Belgique", qui appartient
désormais au géant Ferrero pas de miracle ! Derrière cette boite de
biscuits à 14.60€ le kilo, plutôt que du beurre ou, au pire, de l'huile de
tournesol, on retrouve de l’huile de palme en bonne place dans la liste des
ingrédients. Une matière grasse végétale très bon marché, associée à des
pratiques environnementales et de santé controversées. On est loin de l’image
premium que le packaging laisse à croire !
Autre choix
possible : Plusieurs marques et de nombreux artisans proposent
des équivalents « pur beurre » - et pas forcément plus chers.
- Œufs de lompe
Auchan.
Gare à vos toasts de Noël ! Un petit pot qui
contient seulement 82 % d'œufs... et pas moins de cinq additifs, relève
Foodwatch. Et pas des moindres ! Des colorants, parmi lesquels on
retrouve le fameux E150d, un caramel de synthèse « parfumé » au
sulfite d'ammonium. Un composé qui peut contenir des substances classées
cancérogènes possibles. On retrouve également des conservateurs et
épaississants. Ne vous laissez pas duper par les œufs de lompe noirs d’Auchan à
32,10€ le kilo, car la réalité est loin d’être aussi chic que ce type de
produit le laisse croire…
Autre choix
possible : les œufs de lompe figurent parmi les produits les plus
« chargés » en additifs divers et variés. Pourtant sans aller
jusqu'au luxueux caviar, il est toutefois possible de trouver d'autres œufs
de poisson (truite, saumon, poisson volant...) sans autre ajout que du
sel.
- Terrine aux 3
poissons de Guyader.
Guyader vend une terrine aux trois poissons, “saumon,
colin d’Alaska et hoki”, et c’est ce qu’on s’attend à trouver dans la liste des
ingrédients pour un produit à 25€ le kilo. Hors ce qu’a constaté Foodwatch, le
premier ingrédient c’est de l’eau et en
deuxième de la chair de poisson. Gros mystère sur les poissons utilisés dans
cette terrine, car les trois poissons mis en avant sur l'étiquette ne sont présent
qu’a hauteur de : colin d’Alaska, 15% ; hoki, 5% ; pulpe de saumon, 3,5% ;
saumon fumé, 1%. Et avec toute cette eau,
on retrouve aussi des carraghénanes, des additifs alimentaires, utilisés selon l’Inserm
pour améliorer la texture des produits et prolonger leur durée de
conservation. Or, dans une étude d’avril 2024, l’Inserm soulignait que la
consommation répétée d’émulsifiants comme les carraghénanes était associée à un
risque accru de diabète de type 2.
Autre choix
possible : Plusieurs marque proposent des terrines de poissons sans
aucun additif (Bonneterre, Biocoop...) et à des prix proches de ceux de
Guyader.
Alors oui, ces pratiques sont a priori légales,
mais pas très morales, voire mauvaises pour la santé. Cette année, des articles
de marques aussi diverses que Guyader, Lidl, Auchan, Leclerc, Delacre ou encore
Labeyrie ont été épinglés. Huit produits qui « induisent les
consommatrices et consommateurs en erreur », note Foodwatch. Cette liste
est tout sauf exhaustive… elle a valeur
d’exemple et se retrouve chez bien d'autres marques, au détriment des plus
respectueuses. Par cette liste, Foodwatch nous rappelle également l’importance de connaître
les problèmes les plus fréquents et surtout de bien lire les étiquettes !
Si pour foodwatch épinglé régulièrement et inlassablement
les arnaques sur l’étiquette est si important, c’est qu’elles traduisent plus
globalement l’opacité des pratiques des industriels. Cette même opacité qui
cause des scandales alimentaires, qui permet à des lobbies d’enterrer des
projets de lois qui souhaiteraient s’attaquer aux pesticides ou aux additifs,
qui rend possible des fraudes alimentaires massives, qui facilitent une
spéculation alimentaire sans bornes... Eh oui, tout est lié !
Éric.L
Sources & pour plus d'information : foodwatch organisation à
but non lucratif qui se bat pour une alimentation sans risques, saine et
abordable pour tous et toutes.
Pour plus de transparence au pied du sapin, les arnaques
sur l’étiquette à Noël : https://www.foodwatch.org/fr/sinformer/nos-campagnes/transparence-et-scandales/arnaques-sur-letiquette/noel-a-table-8-arnaques-sur-letiquette-epinglees-par-foodwatch
A voir également sur foodwatch : Le Mur des
Arnaques sur l'étiquette
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