Concernant les revenus, les 10 % les plus riches en
France ont touché autour de 300 milliards, tandis que les 10 % les
moins riches n’obtenaient que 10 fois moins. Et encore, ce chiffre masque une
progression faible des salaires pour la plus grande partie de la population…
les cadres sont les seuls à voir leurs revenus fortement progresser avec le
temps !
Concernant le patrimoine, les inégalités sont bien plus
importantes ! Les 50 % des plus pauvres de la population détiennent
8 % du patrimoine national, alors que ceux qui représentent 10 % des
plus fortunés en possèdent 50 % ! D’où un patrimoine moyen de 16 000 euros pour les ouvriers non qualifiés,
205 000 euros pour les cadres supérieurs, et Plus 1,5 million euros pour les
plus riches ! Et encore, nous avons seulement évoqué des moyennes. Les
exemples individuels de réussite sont bien plus frappants.
Un exemple parmi d’autres… Bernard Arnault gagne
ainsi 3,5 millions d’euros au titre de ses activités
chez LVMH ! Bernard Arnault gagne donc un smic toutes les quatre minutes.
Il possède également un patrimoine de 73 milliards, qui lui rapporte 300 millions d’euros en dividendes, soit
100 fois son salaire chez LVMH. C’est un cas extrême, dira-t-on. Mais
c’est une réalité visible dans une France où, aujourd’hui, beaucoup peinent à
joindre les deux bouts !
La pauvreté et le sous-emploi touchent une population
grandissante. La lutte contre ces fléaux est avant tout statistique. Quelqu’un
qui reçoit un salaire de 1100 euros par mois ou une famille constituée des
parents et de deux enfants qui perçoit un total de 2200 euros par mois, ne sont
pas considérés comme pauvres dans les statistiques officielles. Dans les faits,
ils le sont pourtant ! Avoir une vie décente et la permettre aux membres
de sa famille n’est pas possible avec ces faibles montants, en particulier dans
les grandes villes. Écartés des centres urbains, ils sont marginalisés,
repoussés dans les périphéries du pays. L’éducation reçue par leurs enfants en
pâtit.
Notre système fiscal date de plus d’un siècle. Il est
archaïque et particulièrement bureaucratique. Il ponctionne ceux qui en ont
déjà peu et appauvrit la classe moyenne ! De par sa complexité excessive,
il permet à ceux qui ont accumulé d’immenses fortunes de mettre en place des
montages permettant l’évasion fiscale !
Le changement climatique est un fait, y remédier devient une
urgence, et ce de manière inclusive, c’est-à-dire en intégrant intelligemment
individus et entreprises susceptibles de réduire leurs émissions. Comment se
fait-il que les plus pauvres voient les taxes sur le carburant augmenter sans
que d’autres alternatives de transport moins chères, en commun ou à énergie
propre, ne soient mises en place? Comment se fait-il que les grandes
entreprises les plus polluantes soient largement exonérées de la fiscalité carbone?
Comment se fait-il que l’État ne destine qu’environ 20% des montants de la taxe
carbone aux énergies renouvelables, le reste étant utilisé à des fins sans
rapport avec la transition écologique?
Le pouvoir se targue d’entendre les revendications, mais
il ne les écoute pas ! Il se montre fier d’avoir ratifié les accords de
Paris de 2015, mais ne les applique pas, puisque les émissions de CO2 n’ont pas
cessé d’augmenter ! L’État met en place des politiques favorables aux
groupes de pression des grandes banques. Celles-ci ont des portefeuilles de
titres correspondant à une augmentation des émissions de CO2 de 4 à 5 degrés à
la fin du siècle. Malgré ses belles déclarations, le pouvoir laisse faire !
La finance impose sa logique à la société et à l’économie.
Le total des transactions électroniques est énorme, il représente au moins 100
fois le PIB. Ce montant démesuré permet aux grandes banques et fonds
spéculatifs de percevoir commissions et rentes en tous genres.
Une micro-taxe sur
tous les paiements électroniques…
Réduire, voire faire disparaître un certain nombre
d’impôts, dont la TVA, passe par la mise en place d’une micro-taxe sur
l’ensemble des paiements électroniques. Un taux de 0,1 ou 0,2% sur chacune de
ces transactions permettrait d’atteindre un tel objectif, ou du moins d’y
contribuer sérieusement, en générant un montant d’un ordre de grandeur de 200
milliards d’euros voire plus. L’impôt serait payé lors de chaque versement
électronique… règlement d’une facture au restaurant ou chez le coiffeur par le
biais d’une carte de crédit, retrait d’argent liquide au distributeur
automatique, achat ou vente d’actions, obligations, devises, transfert d’argent
d’un compte vers un autre…
La fin de la TVA
et de la taxation de l’emploi…
Une disparition de la TVA signifierait aussi celle
de la bureaucratie qui lui est liée. De même, la suppression d’un certain
nombre d’impôts générerait une simplification conséquente de la déclaration
d’impôt. Par ailleurs, à l’heure de la digitalisation, taxer l’emploi est contreproductif.
Cela induit précarisation et sous-emploi. Taxer les flux électroniques
permettrait au contraire de limiter fortement les activités de la finance
casino !
"Comme nous
pouvons le voir, des stratégies à inventer pour des solutions existent … mais pour
cela, elles requièrent de nos gouvernements et élus successifs, qu’ils cessent
de représenter les intérêts de puissants lobbys et qu’ils se préoccupent du
bien commun ! Est-ce trop demander?"
Éric.L
Source
d’inspiration : World Wide Web…
"La crise permanente", (éditions Quanto, mai 2018) de Marc Chesney.
Posté par le p'tit rapporteur du Magarin
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