mercredi 28 octobre 2020

L’Angélique… Ou l'herbe des anges !

Iconique, c’est l’un des emblèmes du Marais poitevin ! De ceux que l’on découvre dans son environnement naturel au gré d’une balade, l’Angélique s’y trouve sauvage ou en culture. Sa longue tige cannelée, à la fois épaisse et creuse pouvant atteindre deux mètres et son odeur aromatique si caractéristique la rendent facilement reconnaissable de tous les promeneurs.

L’angélique, qu’est-ce-que c’est ?

Angelica arcangelica, plante au nom enchanteur qui évoque la spiritualité ! Les vertus de la plante auraient été révélées par l’archange Raphaël "Dieu guérit", de qui elle tient son nom. Les surnoms populaires de l’angélique sont multiples: "Racine du Saint-Esprit", "herbe-aux-anges", "herbe aux fées", "herbe-à-la-fièvre"… On lui prête de nombreuses vertus médicinales et d’autres plus ou moins magiques ! Elle aurait été utilisée pour soigner de la peste, pour provoquer des avortements, d’où son appellation " d’herbe faiseuse d’anges", ou encore pour préserver des démons et des chiens enragés et son parfum chasse les sorcières et conjure les envoûtements... Une époque heureusement aujourd’hui révolue !

Un peu d’histoire…

Cette plante est originaire d’Europe du Nord, très ancienne, elle a survécu à l’ère glaciaire il y a plusieurs milliers d’années… Pas mal pour nous aider en plein hiver, non ? De la même famille que l’anis ou le persil, l’angélique est une plante aromatique très prisée depuis le 12ème siècle. Introduite par les moines chargés de l’aménagement des canaux du marais, l’angélique se récolte en été. Elle peut mesurer jusqu’à deux mètres de haut, qu’elle soit sauvage ou cultivée. Résistante aux différentes maladies, elle apprécie particulièrement les terres humides d’où son intégration parfaite dans le Marais poitevin. Aromatique, son parfum subtil rappelle une menthe douce, teintée de gentiane et de génépi.

Jusqu’alors plutôt méconnue en dehors des frontières du Marais poitevin, l’angélique séduit pourtant de plus en plus ! Bénéficiant d’une forte mise en avant et promotion, l’angélique du marais se décline aujourd’hui en de très nombreuses formes. Si elle est ainsi délicieuse pour apporter une touche aromatique en pâtisserie, on la trouve également confite, en liqueur ou en sirop, voire en infusion. Son huile essentielle, réputée tonifiante et anti-stress, est également utilisée en cosmétologie pour fabriquer savon et shampooing, mais aussi en médecine pour ses nombreuses vertus apaisantes. Elle a notamment pour particularité le fait que toutes ses parties (feuilles, racines, graines) sont comestibles et utilisées chacune dans un domaine !

Voici quelques idées de recettes qui vous donneront l’eau à la bouche !

"Une plante au nom évocateur, empreint de rêverie et de promesses, sans doute apportée par des anges pour soulager les misères physiques des Hommes… Car depuis plus de 500 ans, cette plante à l’origine mystérieuse, perpétue un savoir-faire ancestral et continue à distiller ses bienfaits ! "

Éric.L

Posté par le p'tit rapporteur du Magarin

mardi 27 octobre 2020

Le cercle des poètes disparus

La littérature… Une invitation à la lecture !

“L'œuvre littéraire sert de miroir au public. L'auteur s'y reflète et le lecteur y trouve son image.”
Jiang Zilong

Le cercle des poètes disparus de N.H Kleinbaum.

Résumé : A Welton, un rigide collège américain pour garçons, surgit un nouveau professeur de lettres, Monsieur Keating. Lui-même ancien élève, ce dernier a pris soin d'amener dans ses valises son enthousiasme, sa passion pour la vie et la poésie, et va être le premier à donner le droit à ses étudiants de penser par eux-mêmes. Ce pédagogue peu orthodoxe va leur communiquer sa passion de la poésie, de la liberté, de l’anticonformisme…  Autrement dit, à sortir du moule qui leur est imposé […] 

Ce livre publié en 1990, est le symbole de la pensée épicurienne au sein de la littérature contemporaine. Sans pour autant entrer dans les stéréotypes, ce livre nous dit comment vivre et savoir vivre. L’hymne au libre-arbitre et à la quête de soi transparaît en filigrane tout au long du roman. N.H. Kleinbaum dépeint le milieu estudiantin des années 60 d'une manière pertinente et juste. Les personnages sont attachants et réalistes. Ce livre vaut vraiment la peine qu'on s’y attarde, en prenant soin toutefois de se libérer des images laissées par le film, que la plupart auront certainement vu avant. Cette histoire très émouvante mérite d’être considérée comme ce qu’elle est… une leçon sur la vie et sur le destin que chacun a le droit de se choisir. Plein de bon sens, le texte est riche de vérité.

"N'hésitez pas ! Ce livre n'est pas très long. Et si vous savez « lire », c'est-à-dire, vous imprégner d’un roman et de ce qu'il nous confie de manière implicite, autrement dit ne pas seulement parcourir les lignes, alors vous ne regretterez pas d'avoir découvert celui-là !"


Éric.L

Posté par le p'tit rapporteur du Magarin

lundi 5 octobre 2020

Et le soleil s'endormit sur l'Adriatique !

Une œuvre… Une histoire !

“Dans une œuvre… Tout vous émeut, tout vous sollicite, la beauté est partout ! Un rêve où la mémoire et l'imagination se confondent… L’œuvre fourmille de détails d’une telle richesse qu’on ne voit plus son étonnante construction !
Éric.L

Huile sur toile peinte en 1910 par Lolo l'âne, dit "Joachim-Raphaël Boronali". 

Cette oeuvre fait partie de la collection permanente exposée à l'espace culturel PaulBedu à Milly-la-Forêt. En 2016, elle fut exposée au Grand Palais de Paris.


Pour la petite histoire… 
Ce tableau est un canular des plus retentissants à l’époque ! Un jour, le peintre "Boronali" exposa sa toile abstraite : "coucher de soleil sur l’Adriatique" au Salon des Indépendants et la critique fut enthousiaste ! 

En fait... il s’agissait en réalité d’une œuvre de Lolo, un âne de Frédéric Gérard dit Le père Frédé, patron du Lapin Agile, célèbre cabaret de Montmartre, à qui on avait attaché un pinceau à la queue ! En effet, "Boronali" n'est autre que l'anagramme d'Aliboron, le nom donné à l'âne par Jean de La Fontaine. L'écrivain Roland Dorgelès, en compagnie de deux amis, André Warnod et Jules Depaquit, avait attaché un pinceau à la queue de l'animal qui devint ainsi la vedette du Salon. Le tableau fut acheté 20 louis d'or, c'est-à-dire 400 francs de l’époque par un collectionneur ! Cette somme fut reversée par Roland Dorgelès à l'orphelinat des Arts. 

Jusqu'au jour où le journal Le Matin reçoit la visite de Roland Dorgelès qui révèle, constat d'huissier à l'appui le canular… gros scandale chez les snobs !

"Cette œuvre a laissé une trace indélébile dans l’histoire de l’Art… Une anecdote cocasse, qui marquait déjà une critique mordante de l’art contemporain, fait sourire les amateurs éclairés et les étudiants facétieux. De nos jours, elle est souvent évoquée dès qu’il est question de définir ce qu’est une œuvre d’art, ou pour dénoncer les abus du marché !"

Éric.L


https://ptitrapporteurdumagarin.blogspot.com/
Posté par le p'tit rapporteur du Magarin