mercredi 18 mai 2016

Des éoliennes oui… Mais pas partout, et surtout nulle part !

Les sénateurs ont voté un amendement, qui va poser un gros problème aux professionnels du secteur des éoliennes. En effet, il prévoit que soit demandée l'autorisation des architectes des Bâtiments de France, pour qu'une éolienne soit placée à moins de 10 kilomètres d'un monument historique. Ça peut paraître un amendement logique et sensé, mais en France, ça pose problème. Car si on ne connaît que quelques dizaines voire quelques centaines de monuments historiques, dont la renommée est nationale voire internationale… En France, on n’a pas de pétrole, mais on a des monuments historiques. Beaucoup même ! On en compte environ 43.000, qui vont du palais du Louvre à la méconnue église Sainte-Marie-Madeleine à Mézières-en-Brenne (Indre) en passant par tous les menhirs bretons, les lavoirs anciens et les boulangeries centenaires… Mis bout-à-bout et en y ajoutant les 10 kilomètres de rayon, voilà que c'est quasiment l'intégralité du territoire français qui ne pourrait plus accueillir d'éolienne. Ce qui Selon les professionnels du secteur, signerait la mort de la filière. Un paradoxe, alors que la loi de transition énergétique veut que la France s'alimente en énergie plus propre.
Les éoliennes ne sont pas appréciées par tout le monde. Si elles permettent de produire de l'électricité propre grâce à la force du vent, elles sont considérées comme "moches" par bon nombre de personnes, sans compter les risques supposés pour la santé, le bruit et les perturbations de la faune. Entre les plaintes de riverains excédés par le bruit des pales, ceux craignant de voir leur bien dévalué par les pylônes et des élus endossant le rôle de Don Quichotte au nom de la protection des paysages, les promoteurs de l'éolien sont habitués à subir les vents contraires. Préservation des paysages contre promotion de l'énergie renouvelable, la querelle connaît un nouveau  développement… Mais l'amendement qui vient d'être voté au Sénat pourrait bien sonner le glas de cette filière industrielle en pleine expansion.
Alors trop compliqué d'installer une éolienne au cœur de l'Hexagone ? Qu'à cela ne tienne, le gouvernement a décidé d'implanter des parcs... En mer. Trois projets offshore, au large de Saint-Nazaire (Loire-Atlantique), de Fécamp (Seine-Maritime) et de Courseulles-sur-Mer (Calvados), viennent de recevoir un avis favorable de la commission d'enquête publique et devraient voir le jour d'ici à 2020. Mais ce feu vert officiel ne reflète pas du tout l'opposition que ces projets ont suscitée localement. En Normandie, 75 éoliennes doivent être implantées en mer, sur une surface de 50 km 2, à plus de dix kilomètres des côtes du Bessin.
Au large, certes… Mais quasiment dans la ligne d'horizon des plages du Débarquement. Soucieux de préserver la mémoire des anciens combattants, beaucoup d'opposants réclamaient un recul du parc à 20 km. Estimant que les paysages maritimes font partie du patrimoine, l'ONG Robin des bois affirme que les pylônes culmineront à 180 m au-dessus de la mer et que « les plages du D-Day sont menacées par une zone industrielle… » Quant aux défenseurs des éoliennes, ils y voient une manne économique pour les 27 communes concernées. A la clé selon eux : des milliers d'emplois et des retombées fiscales s'élevant à 6 M€ par année d'exploitation…

"La balle est maintenant dans le camp des députés ! S'ils votent l'amendement, celui-ci sera définitivement adopté et les architectes des Bâtiments de France auront droit de veto sur l'installation des éoliennes en France… "

Éric.L
Source d’inspiration : World Wide Web…

Posté par le P'tit Rapporteur du Magarin

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