C'est une carte qui fait froid dans le dos car elle recense
des centaines de témoignages de victimes de pesticides dans la France entière.
La région du Poitou-Charentes n'est pas épargnée. Un dossier monté par l'association générations futures.
L'association Générations futures a collecté plus de 400
témoignages de riverains ou de professionnels victimes de nuisances ou de
maladies ! Tous sont répertoriés sur une carte interactive, publiée par
l'association sur le site Victimes-pesticides.fr. Cette carte vise "à
rendre visibles ces différentes victimes et ces cas, mais aussi à faire
avancer la législation. Elle n'est pas encore assez forte sur le sujet",
regrette Nadine Lauverjat, coordinatrice de Générations futures.
Quand l'association a commencé à collecter les
témoignages, en 2010, il ne s'agissait que d'e-mails de militants. Depuis, le
profil a largement évolué, faisant place à une multitude de citoyens lambda
inquiets pour leur santé et celle de leur entourage. "Ils veulent se
protéger, immédiatement, et prendre des précautions notamment vis-à-vis des
enfants", constate Nadine Lauverjat. Mais les requêtes ne sont pas si
aisées. Hier, un agriculteur de 58 ans atteint d'un cancer qu'il
impute aux pesticides, et pour lequel il demandait des réparations à l'Etat, a
été débouté par la cour d'appel de Metz. Générations futures et tous ceux
qui ont, ou voudront bien, témoigner espèrent que cela aboutira à des études
« sérieuses » sur les dangers encourus en cas d'exposition aux
pesticides, la mise en place, concrètement, d'une zone tampon de 100 m
entre les terrains agricoles et les aires d'habitation, ainsi que la
reconnaissance des maladies professionnelles. « Lors de consultations
médicales, quelques victimes sont parvenues à obtenir des certificats dans
lesquels des liens avec les pesticides sont établis, mais cela est toujours
fait avec beaucoup de précaution », souligne Nadine Lauverjat.
Ce que dit la loi…
Selon l'article 253-7-1 du Code rural, le préfet peut interdire ou encadrer l'utilisation de pesticides dans des zones fréquentées par le grand public ou des groupes vulnérables. Il est aussi interdit de les pulvériser en cas de vent de plus de 15 km/h. L'arrêté du 12 septembre 2006 exige, lui, que tous les moyens soient mis en œuvre pour que les produits phytopharmaceutiques autorisés ne sortent pas de la zone traitée. Certains sont soumis à une largeur de zone non traitée de 5 à 100 m. Enfin, le plan Ecophyto 2 lancé en 2015 par le gouvernement vise une diminution des pesticides de 25 % d'ici à 2020 et de 50 % à l'horizon 2025, notamment en formant les agriculteurs.
Selon l'article 253-7-1 du Code rural, le préfet peut interdire ou encadrer l'utilisation de pesticides dans des zones fréquentées par le grand public ou des groupes vulnérables. Il est aussi interdit de les pulvériser en cas de vent de plus de 15 km/h. L'arrêté du 12 septembre 2006 exige, lui, que tous les moyens soient mis en œuvre pour que les produits phytopharmaceutiques autorisés ne sortent pas de la zone traitée. Certains sont soumis à une largeur de zone non traitée de 5 à 100 m. Enfin, le plan Ecophyto 2 lancé en 2015 par le gouvernement vise une diminution des pesticides de 25 % d'ici à 2020 et de 50 % à l'horizon 2025, notamment en formant les agriculteurs.
La totalité de la carte interactive dressée par générations
futures est à consulter ICI. Elle
recense des citoyens, des collectifs, des associations qui luttent dans leur
région contre l'exposition aux pesticides. A travers des témoignages vidéo, ils
expliquent comment ils se sont retrouvés concernés par les pulvérisations de
produits chimiques.
"Générations futures a recueilli un nombre impressionnant de témoignages de professionnels et de riverains victimes des pesticides. Et ce n'est pas fini puisque l'association travaille encore sur 150 nouveaux témoignages qui attendent d’être traités et saisis, sans compter les appels journaliers en cette période de reprise des épandages… "
"Générations futures a recueilli un nombre impressionnant de témoignages de professionnels et de riverains victimes des pesticides. Et ce n'est pas fini puisque l'association travaille encore sur 150 nouveaux témoignages qui attendent d’être traités et saisis, sans compter les appels journaliers en cette période de reprise des épandages… "
Éric.L
Source d’inspiration : http://www.generations-futures.fr/
Posté par le P'tit Rapporteur du Magarin
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