vendredi 16 mars 2018

Les ruches de l'île d'Aix !

La carte postale concernant l’île d’Aix est souvent la suivante... Son musée impérial Napoléon, ses phares jumeaux, ses roses trémières et surtout, ici pas de voiture, ou si peu. Par contre, il y a une calèche tirée par de superbes chevaux de trait. "Les seuls animaux de l’île" selon les dires de celui qui mène l’attelage dans les rues du bourg. Les seuls ? Pas si sûr...

Depuis plusieurs années, le Ministère de l'agriculture a implanté des ruches sur l'île d'Aix pour sélectionner les meilleures d'entres elles. L'objectif de cette sélection est de maintenir le patrimoine génétique de l'espèce. Loin du continent et de la pollution, les abeilles de l'île d'Aix sont très sévèrement sélectionnées. L'idée est simple, les faux bourdons qui vivent ici seront les seuls à féconder les reines vierges qui sont amenées sur l'île. Résistance aux maladies, faculté à mettre beaucoup de provisions de côté pour hiverner, autant de qualités pour ces "super abeilles". Une reine pond jusqu'à 2000 œufs par jour. Les meilleures d'entre elles seront expédiées en France et en Europe pour la bonne conservation du patrimoine génétique de l'espèce.

Mais attention au frelon asiatique qui rode...
Le frelon Vespa Velutina, venu d’Asie, s’attaque aux abeilles et les dévore. Ce frelon est déjà dans le Sud-Ouest et progresse sur le territoire. Un autre ennemi de l’abeille, arrivé lui aussi d’Asie il y a une vingtaine d’années, est l’acarien Vorroa. Ce parasite se nourrit du sang des abeilles et se reproduit sur le couvain. En piquant l’abeille, il lui injecte nombre de virus.

Autre problème... les abeilles rapportent à la ruche tout ce qu’elles prélèvent dans la nature, par l’intermédiaire de l’eau, de l’air et du pollen, et donc beaucoup de polluants comme les pesticides ! Tout le monde est concerné, aussi bien les jardiniers du dimanche traitant leurs rosiers que les viticulteurs, les arboriculteurs et bien sûr les cultures intensives. Mais il n’y a pas que les pesticides qui font du mal aux ruchers, il y a aussi la disparition de la biodiversité. En effet, les agriculteurs qui fauchent quatre fois par an avant que les fleurs ne viennent à maturité, les pâturages permanents que les bêtes broutent toute l’année. Résultat, les abeilles sont touchées de plein fouet par le manque de fleurs et de pâturages. C’est tellement vrai que maintenant elles trouvent plus de nourriture en ville qu’à la campagne, grâce à la plantation d’espèces comme les acacias, les tilleuls, les toitures et murs végétales etc ...

Les abeilles sont en quelque sorte des sentinelles de la santé de la nature et ce qui est certain, c’est que pesticides, OGM, les bouleversements de la biodiversité et climatiques leur sont fatals.

"Trop d’abeilles meurent par notre faute, et il est important de les préserver, car cela aussi fait parti de notre patrimoine !"

Eric.L
Source d’inspiration : World Wide Web…


Posté par le p'tit rapporteur du Magarin

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