Paris nous recèle une de ses richesses uniques… Les
bouquinistes sur les quais de seine, des lieux extraordinaires !
Patrimoine culturel parisien, où il fait bon flâner, fouiller, toucher ces
vieux papiers. Plus de 200 bouquinistes sur les quais de seine inscrits au
patrimoine mondiale de l'Unesco. C'est une spécificité très parisienne qui
perdure depuis le XVIe siècle. Ils transmettent le patrimoine et l'histoire de
Paris. Parfois, on tombe sur des perles rares… Des vieilles éditions de romans
ou de magazines jaunis par le temps !
Dès le XIIIe siècle, le commerce des livres est assez
important surtout grâce à la fondation des Universités. Mais c’est surtout
après l’invention de l’imprimerie vers 1450 qu’il prend de l’ampleur. Avec
cette profusion des livres imprimés, les petits marchands de livres et d’autres
colporteurs se multiplient dans les ruelles du Vieux Paris étalant sur des
tréteaux ou par terre des livres qu’ils offrent à leurs clients potentiels.
Livré à la circulation en juin 1606, le Pont-Neuf devient le lieu par
excellence du marché imprimé. Pourtant les bouquinistes sont persécutés à
plusieurs reprises. Vers 1628, les libraires-colporteurs sont chassés avec
leurs boutiques portatives du Pont-Neuf et ne reviendront s’y installer qu’en 1640
à condition qu’ils enlèvent leurs boutiques pendant la nuit et qu’ils reversent
une redevance annuelle. La trêve est de courte durée cependant et c’est sur
fond de Fronde (1648-1653) que les libraires-colporteurs sont menacés
d’extinction. Durant le XVIIème et jusqu’à la moitié du XVIIIème siècle, les
bouquinistes de plein air sont ainsi tour à tour chassés puis réintégrés sous
agréments.
Le sort des bouquinistes évolue avec la Révolution
Française et c’est en 1789, que le terme « bouquiniste » rentre dans le
dictionnaire de l’Académie Française. C’est une période prospère pour ces
marchands de plus en plus nombreux à se réunir sur le Pont Neuf, centre de tous
les divertissements (lectures publiques, animations musicales, spectacles de
plein air) et QG des personnalités lettrées. Sous Napoléon Ier, les
bouquinistes gagnent du terrain avec l’aménagement de nouveaux quais. Il
faudra toutefois attendre le règne de Napoléon III pour qu’ils reçoivent
des autorisations pour pouvoir exercer leur métier. En 1859, les services
de l’Hôtel de ville mettent en place des concessions permettant aux vendeurs
d’installer les boîtes à des endroits fixes.
Années après années, le nombre des « libraires de la
Seine » ne cessent d’augmenter : 156 en 1892, 200 en 1900 lors de l’Exposition
Universelle et 240 en 1991, année durant laquelle les bouquinistes sont
inscrits au Patrimoine de l’UNESCO. En 1930, la longueur des étalages est
fixée à 8 mètres de long. Aujourd’hui, c’est 3 km de livres anciens ou
contemporains, gravures, timbres et autres revues, le tout régi par la Mairie
de Paris (les places sont chères !). Côté rive droite, vadrouillez du Pont
Marie au quai du Louvre. Rive gauche, flânez du quai de la Tournelle au quai
Voltaire.
Le savez-vous…
- Le mot bouquin (ou plutôt boucquin) fait
son apparition en France vers le milieu du XVIe siècle, au moment du grand
commerce de librairie avec les Flandres et la Hollande.
- c’est en 1789, que le terme « bouquiniste » rentre
dans le dictionnaire de l’Académie Française.
- Les bouquinistes sur les quais c’est : deux cent
quarante bouquinistes, quelques cinq cent mille livres, et un nombre
incalculable de gravures, revues, timbres et cartes postales de collection. Le
tout sur 3 km.
"Les bouquinistes enrichissent l’imagination du
lecteur et excitent la passion de l’érudit ! Représentant ainsi le
symbole de l’invitation aux voyages immobiles… car il ne faut pas oublier
que le livre a une âme !"
Éric.L
Source
d’inspiration : World Wide Web…
Pour plus d’information : Le site bouquinistedeparis.com et Histoire du Pont-Neuf par
Édouard Fournier
Posté par le p'tit Rapporteur du Magarin
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