mercredi 15 mars 2017

Les bouquinistes des quais de seine… Une richesse de Paris !

Paris nous recèle une de ses richesses uniques… Les bouquinistes sur les quais de seine, des lieux extraordinaires ! Patrimoine culturel parisien, où il fait bon flâner, fouiller, toucher ces vieux papiers. Plus de 200 bouquinistes sur les quais de seine inscrits au patrimoine mondiale de l'Unesco. C'est une spécificité très parisienne qui perdure depuis le XVIe siècle. Ils transmettent le patrimoine et l'histoire de Paris. Parfois, on tombe sur des perles rares… Des vieilles éditions de romans ou de magazines jaunis par le temps !

Dès le XIIIe siècle, le commerce des livres est assez important surtout grâce à la fondation des Universités. Mais c’est surtout après l’invention de l’imprimerie vers 1450 qu’il prend de l’ampleur. Avec cette profusion des livres imprimés, les petits marchands de livres et d’autres colporteurs se multiplient dans les ruelles du Vieux Paris étalant sur des tréteaux ou par terre des livres qu’ils offrent à leurs clients potentiels. Livré à la circulation en juin 1606, le Pont-Neuf devient le lieu par excellence du marché imprimé. Pourtant les bouquinistes sont persécutés à plusieurs reprises. Vers 1628, les libraires-colporteurs sont chassés avec leurs boutiques portatives du Pont-Neuf et ne reviendront s’y installer qu’en 1640 à condition qu’ils enlèvent leurs boutiques pendant la nuit et qu’ils reversent une redevance annuelle. La trêve est de courte durée cependant et c’est sur fond de Fronde (1648-1653) que les libraires-colporteurs sont menacés d’extinction. Durant le XVIIème et jusqu’à la moitié du XVIIIème siècle, les bouquinistes de plein air sont ainsi tour à tour chassés puis réintégrés sous agréments. 

Le sort des bouquinistes évolue avec la Révolution Française et c’est en 1789, que le terme « bouquiniste » rentre dans le dictionnaire de l’Académie Française. C’est une période prospère pour ces marchands de plus en plus nombreux à se réunir sur le Pont Neuf, centre de tous les divertissements (lectures publiques, animations musicales, spectacles de plein air) et QG des personnalités lettrées. Sous Napoléon Ier, les bouquinistes gagnent du terrain avec l’aménagement de nouveaux quais. Il faudra toutefois attendre le règne de Napoléon III pour qu’ils reçoivent des autorisations pour pouvoir exercer leur métier. En 1859, les services de l’Hôtel de ville mettent en place des concessions permettant aux vendeurs d’installer les boîtes à des endroits fixes.

Années après années, le nombre des « libraires de la Seine » ne cessent d’augmenter : 156 en 1892, 200 en 1900 lors de l’Exposition Universelle et 240 en 1991, année durant laquelle les bouquinistes sont inscrits au Patrimoine de l’UNESCO. En 1930, la longueur des étalages est fixée à 8 mètres de long. Aujourd’hui, c’est 3 km de livres anciens ou contemporains, gravures, timbres et autres revues, le tout régi par la Mairie de Paris (les places sont chères !). Côté rive droite, vadrouillez du Pont Marie au quai du Louvre. Rive gauche, flânez du quai de la Tournelle au quai Voltaire.

Le savez-vous…
- Le mot bouquin (ou plutôt boucquin) fait son apparition en France vers le milieu du XVIe siècle, au moment du grand commerce de librairie avec les Flandres et la Hollande.
- c’est en 1789, que le terme « bouquiniste » rentre dans le dictionnaire de l’Académie Française.
- Les bouquinistes sur les quais c’est : deux cent quarante bouquinistes, quelques cinq cent mille livres, et un nombre incalculable de gravures, revues, timbres et cartes postales de collection. Le tout sur 3 km.

"Les bouquinistes enrichissent l’imagination du lecteur et excitent la passion de l’érudit ! Représentant ainsi le symbole de l’invitation aux voyages immobiles… car il ne faut pas oublier que le livre a une âme !"

Éric.L
Source d’inspiration : World Wide Web…
Pour plus d’information : Le site bouquinistedeparis.com et Histoire du Pont-Neuf par Édouard Fournier

Posté par le p'tit Rapporteur du Magarin

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