samedi 19 novembre 2016

Coluche… L'éternel clown provocateur !

Coluche, était d'une drôlerie sans limite, mais parfois limite. «Je suis capable du pire comme du meilleur. Mais, dans le pire, c’est moi le meilleur», avait-il coutume de dire. Certains de ses sketchs passeraient-ils encore aujourd’hui? A vous de juger... Quelque unes de ces meilleures citations !

Coluche le clown provocateur Télévision…

« On ne peut pas dire la vérité à la télé, il y à trop de monde qui regarde. » Il fut un temps où l'esprit Canal était à son apogée. Normal, c'était le début et c'était avec Coluche : Coluche 1-faux, le faux JT quotidien proposé par l'humoriste préféré des Français en 1984. Même s'il ne durera pas longtemps, il fera beaucoup de petits.

Coluche le clown provocateur motard…

« L'irrespect se perd. Heureusement, je suis là pour le rétablir. » Celui qui parvient à charmer les Français avec sa grossièreté revendiquée sait dénicher la vérité du quotidien de ses concitoyens dans ses sketchs irrévérencieux. Son premier numéro de clown est le plus célèbre : « C'est l'histoire d'un mec... » (années 1970).

Coluche le clown provocateur Papa Noël…

« Si Dieu n'existait pas, les catholiques l'auraient inventé. » Fustigeant toutes les chapelles, Coluche s'attaque autant aux médias qu'aux politiques et, bien sûr, à la religion.

Coluche le clown provocateur amuseur public…

« Ce que je peux dire sur les uns et les autres : si ça amuse les uns, tant mieux; si ça fâche les autres, tant mieux ! » Pas de quartier : la logique de l'amuseur public qui dézingue sa douce France post-68 séduit. Souvent harnaché de son saxo piccolo, il soufflait dans la masse.

Coluche le clown provocateur Restos du cœur…

« C'est pas vraiment ma faute si y'en a qui ont faim. Mais ça le deviendrait si on n’y changeait rien. » Clown triste au grand cœur, Michel Colucci a profité de son immense popularité pour lancer un appel à la générosité. Le 26 septembre 1985, Coluche évoquait à la radio « une petite idée comme ça » : les Restos du Cœur. Des cantines qui distribuent des repas gratuits s'ouvrent alors un peu partout en France. Pour récolter les fonds nécessaires aux achats des denrées alimentaires, il fait appel à Jean-Jacques Goldman, le faiseur de tubes, et à ses amis, dont Michel Platini. Le disque est un succès et en 1989, l'avenir de l'association est assuré, la première tournée des « Enfoirés » est lancée. Coluche meurt dans un accident dramatique le 19 juin 1986, avant même la sortie du premier album mais il laisse un héritage incroyable : aujourd'hui, près de 1 million de personnes sont accueillies et 132,5 millions de repas sont distribués.

Coluche le clown provocateur Le temps des cerises…

« Technocrates, c'est les mecs que quand tu leur poses une question, une fois qu'ils ont fini de répondre, tu comprends plus la question que t'as posée. » En 1976, dans un sketch, il joue sa version du « Temps des Cerises » armé d'un mini-violon et d'énormes gants de boxe, un cocktail explosif de grotesque et d'émotion... Tout Coluche !

Coluche le clown provocateur mariage…

« Mesdames, un conseil. Si vous cherchez un homme beau, riche et intelligent... Prenez en trois ! » La Manif pour Tous s'étranglerait de voir Coluche et un autre comique inoubliable de sa génération, Thierry Le Luron, convoler en justes noces. Dans un grand baroud loufoque, avec calèche et cortège de drag queens, les deux irrévérencieux se sont dit « oui » le 25 septembre 1985. Mais rien d'engagé ici puisque le mariage « bidon » voulait singer le vrai mariage qui allait avoir lieu entre un journaliste de TF1, Yves Mourousi, et une jeune femme, Véronique, que le Luron voyait comme un coup de pub.

Coluche le clown provocateur vacances…

« Tous ces étrangers seraient bien mieux dans leur pays, la preuve, nous on y va bien en vacances. » Il inventait pour les années 1970 une image de pauvre urbain, bonne pâte mais à court d'idées, empêtré dans les mots, raciste faute de mieux, balloté par la publicité et les jeux radiophoniques.

Coluche le clown provocateur méchanceté…

« Si la méchanceté suffisait pour faire fortune, il y a beaucoup de journalistes qui seraient célèbres. » Coluche a souvent « fait » le journaliste avec une méchanceté feinte, celle de la dérision.

Coluche le clown provocateur l'histoire d'un mec…

« Savez-vous pourquoi les Français ont choisi le coq comme emblème ? C'est parce que c'est le seul oiseau qui arrive à chanter les pieds dans la merde ! » Coluche, c'est l'histoire d'un mec, toujours actuelle. Français à jamais populaire, dans tous les sens du terme, il mettait sur le devant de la scène et sous le feu des projecteurs les problèmes de société.

Coluche le clown provocateur artiste engagé…

« Le capitalisme, c'est l'exploitation de l'homme par l'homme, le syndicalisme, c'est le contraire. » Coluche, c'est le bras d'honneur magnifique aux cons.

Coluche le clown provocateur travailleur…

« Pour qu'il y ait du chômage quelque part, il faut déjà qu'il y ait du travail. En France, il y a les deux, seulement quand il y a du travail, les travailleurs se plaignent de travailler. » Celui qui n'a pas usé bien longtemps son fond de salopette sur les bancs de l'école (il l'a quitté après l'obtention de son certificat d'études à 14 ans) savait pointer du doigt les contradictions de ses concitoyens travailleurs et chômeurs.

Coluche le clown provocateur les cons…

« Y'a des gens qui disent : On est cernés par les cons. C'est vrai, mais on se rend pas compte à quel point. Les cons », sa cible favorite. C'est en 1974, à l'Olympia, dans ses premiers sketchs à succès qu'il adopte son accoutrement de gros clown loufoque - salopette OshKosh rayée de fermier américain, son t-shirt jaune et son nez peint en rouge - miroir de ceux à qui il s'attaquent, avec férocité mais grand cœur.

Coluche le clown provocateur clown social…

« Dieu a dit : il y aura des hommes blancs, il y aura des hommes noirs, il y aura des hommes grands, il y aura des hommes petits, il y aura des hommes beaux et il y aura des hommes moches, et tous seront égaux mais ça sera pas facile... » Dire la vérité en disant des bêtises, l'élégance ultime du comique.

Coluche le clown provocateur touche pas à mon pote…

« La société n'a pas voulu de nous ? Qu'elle se rassure ! On n'veut pas d'elle ! On lui fout la paix. C'est pas nous qui allons lui mettre des bâtons dans les trous. » Pourfendeur de toutes les injustices sociales, Coluche fut l'un des ambassadeurs de SOS Racisme dont le slogan « Touche pas à mon pote » fut dévoilé en 1995.

Coluche le clown provocateur Je vote Coluche…

« Rappelez-vous toujours que si la Gestapo avait les moyens de vous faire parler, les politiciens ont, eux les moyens de vous faire taire. » Lui-même censuré par la radio RMC pour avoir parlé des diamants de Valéry Giscard d'Estaing en 1981, Coluche décide de se présenter à l'élection présidentielle simplement pour pouvoir parler librement. Son slogan « Bleu-Blanc-Merde » est une ode à la révolution : « J'appelle les fainéants, les drogués, les alcooliques, les pédés, les femmes, les parasites (...) tous ceux qui ne comptent pas pour les hommes politiques, à voter pour moi, à s'inscrire dans leurs mairies et à colporter la nouvelle. Le seul candidat qui n'a aucune raison de vous mentir ! »

Coluche le clown provocateur candidature présidentielle…

« Si jamais nos hommes politiques se mettaient à tenir les promesses qu'ils font, il leur faudrait le budget des États-Unis. » Nez rouge et écharpe tricolore, le clown avait de quoi inquiéter. Crédité de 16% d'intentions de vote pour la campagne présidentielle de 1981, « le clochard analphabète » jeta l'éponge deux mois avant le scrutin car il fut lourdement menacé. Il reprendra très vite l'éponge pour laver de leurs indignités les pauvres et les sans-abris avec les fameux « Restos du Cœur ». 

 "L'humour a toujours été contre le pouvoir, quel que soit le régime ! De l'utilité de l'humour contre la langue de bois… HUMOUR TOUJOURS !"

Éric.L
Source d’inspiration : World Wide Web…

Posté par le p'tit rapporteur du Magarin

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