Le Docteur Guillotin était un Charentais, né à Saintes en
1738… Dans toutes les écoles de France, on apprend que le Docteur Guillotin fut
le « père » de la guillotine, cet horrible engin qui fleurit sur les
places publiques au moment de la Révolution Française, pour faire tomber les
têtes indésirables !
Issu d’une famille de treize enfants, Joseph Ignace
Guillotin, ancien élève des Jésuites de Bordeaux, fut d’abord le médecin
attitré de Monsieur, le frère du roi Louis XVI. Il côtoya les plus grands noms
comme Voltaire ou Condorcet. Il rédigea entre autres la pétition des citoyens
domiciliés à Paris (10 décembre 1788) qui réclamait en outre la liberté de la
presse. L’homme devint enfin député de Paris lors des Etats Généraux de 1789 et
secrétaire de la Constituante. Il doit cependant sa célébrité à l’invention de la
terrible guillotine. Pourtant le véritable inventeur en fut le Docteur
Antoine Louis qui perfectionna une machine préexistante en Italie, avec l’aide
d’un mécanicien allemand, Tobias Schmidt. L’utilisation d’un couperet vertical
de forme trapézoïdale mû par la simple force de la pesanteur. Cette belle
mécanique de précision eut un certain succès à l’exportation car la Suisse, la
Suède, la Belgique et l’Allemagne l’utilisèrent définitivement à leur
tour… Le Dr Guillotin s’en fit le
défenseur acharné quand il comprit que la lame tranchante et fulgurante
pouvait faire moins souffrir les suppliciés que la hache, le sabre, la roue, le
bûcher ou le chaudron! Sa démarche était donc, finalement, humanitaire avant
tout ! Louis XVI et Marie-Antoinette prirent-ils le temps de le remercier ???
La contribution du Dr Guillotin s’arrête là et il tentera
tout au long de sa vie de faire « rendre à César ce qui était à
César », mais en vain… On l’accusa pourtant du pire et il fut emprisonné
sous la Terreur. Il faillit d’ailleurs goûter à son tour à l’objet de la
polémique ! Il échappa pourtant à sa condamnation et, écœuré, se retira de la
vie politique. Seule continua d’exister pour lui la médecine à laquelle il
consacra le reste de ses jours.
Sa fin ne fut pas celle qu’on lui prête souvent, à savoir
mettre à son tour la tête à la petite lucarne, mais plus banalement dans son
lit : il mourut à Paris en 1814 d’une septicémie consécutive à un anthrax.
"Comme l’on sait le « Rasoir national »
ou la « Veuve » eut rapidement beaucoup de pain sur la planche… à
découper, et fonctionna jusqu’à l’abolition de la peine de mort et ce à la
complète satisfaction de ses utilisateurs, ceux qui étaient du bon côté du
couperet s’entend !"
Éric.L
Source d’inspiration : L’Almanach du Charentais.
Posté par le p'tit rapporteur du Magarin
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