samedi 2 janvier 2016

Epiphanie… Pourquoi mangeons-nous de la galette des rois ?

Comme chaque année, à peine la bûche digérée qu'il faut déjà penser à la galette des rois que l'on déguste pour l'Epiphanie. Comme le veut la tradition, c'est le premier dimanche du mois de janvier (car le 6 janvier, véritable date, n'est pas chômé) que l'on dégustera la galette des rois afin de célébrer l'Epiphanie. Un moment de convivialité qui survient juste après les fêtes de fin d'année alors que tout le monde a déjà bien trop mangé et ne pense qu'à une chose… Faire une pause !

Mais est-ce que vous vous souvenez d'où vient la tradition ? Comment a-t-elle évolué avant d'en arriver à placer le petit dernier de la famille sous la table ? Retour sur l'histoire de la Galette des Rois…

Celle-ci remonte à l'Antiquité romaine, lors de la fête païenne des saturnales, où les maîtres et les esclaves échangeaient leurs rôles pendant une journée et pour savoir qui serait le roi, il fallait alors découvrir une graine cachée dans un morceau de pain. L'heureux élu pouvait alors commander à manger tout ce qui lui faisait envie. La tradition de la galette des rois est arrivée nettement plus tard (autour du 13e siècle) et a été instaurée par l'église, pour fêter Epiphanie. Selon cette tradition, il fallait partager la galette en autant de parts que de personnes présentes sans oublier d'ajouter une part qui était offerte au premier pauvre que l'on croisait.
C'est quoi l'Epiphanie? L'Epiphanie est une fête chrétienne, le 6 janvier, on fête la présentation de Jésus aux Rois Mages. Afin de célébrer cette naissance pas comme les autres, les rois mages ont apporté des présents au bébé, tels que de l'or ou encore de l'encens.

La galette, à l’origine ronde et plate avec une pâte plutôt épaisse, s’allégea et devint par la suite multiple. Feuilletée, demi-feuilletée, dite « de plomb », bâtarde, de Madrid, de Suisse, bretonne, normande, fondante, du Périgord, salée… En Aquitaine, c’est une brioche en couronne truffée de fruits confits et de sucre en grain, dans le Sud-Est, on la trouve également sous forme de pâte briochée. Mais la galette la plus commune reste la feuilletée fourrée à la frangipane. C’est la seconde épouse d’Henri IV, Marie de Médicis, qui se fit remettre la recette d’une crème à la poudre d’amande, élaborée par le cuisinier de son plus proche soupirant, le comte Frangipani. La recette eut un grand succès !

Pourquoi il y a une fève dans la galette des rois ? Une légende raconte que la première fève ait été une bague perdue dans la pâte de la galette que confectionnait Peau d’Ane au prince…  En fait, la tradition fait remonter l’usage de la fève au XIIIe siècle, elle symbolisait les secrets de la vie. Bien vite, la fève fit place à des pièces d’or puis à de petits objets de porcelaine (roi, reine, petit Jésus, baigneur, étoile, coeur, animaux, couronne…) Louis XIV, petit, espérant trouver la fève, aurait déclaré : « Je serai deux fois roi. » Depuis, elle a été remplacé par une fève en porcelaine, mais elle existe sous de nombreuses formes et dans différentes matières, il y en a pour tous les goûts… Du haricot sec à la fève dorée à l'or fin 24 carats ! Petit, qui n'a pas commencé une collection de fèves ? La fève est devenue un véritable objet de collection ! Le Musée de Blain en conserve plus de 10 000. Les collectionneurs de fèves sont appelés les fabophiles.

Le gâteau des Rois, qui a connu bien des vicissitudes dont il a triomphé, subsistera longtemps encore, n’en doutons pas. Depuis la charte de 1311, où il se trouvait officiellement nommé, il eut des fortunes diverses. Après avoir été l’occasion de réjouissances, aussi bien parmi le peuple qu’à la cour du Roi-Soleil, il fut l’objet des délibérations du grave Parlement qui, en 1711, à cause de la famine, le proscrivit afin que la farine, trop rare, fût uniquement employée à faire du pain. Son nom même était un danger quand vint la Révolution et Manuel, du haut de la tribune de la Convention, tenta d’obtenir que le gâteau des Rois fût interdit, mais la galette triompha du tribun. Il est vrai que, peu après, un arrêté de la Commune ayant changé le jour des Rois en jour des sans-culottes, le gâteau n’avait plus sa raison d’être, mais cette disparition ne fut que momentanée, et il reparut sur toutes les tables familiales dès que les temps furent moins troublés. Et cette tradition de la galette des rois demeure très présente en France, y compris aux plus hauts sommets de l’État. Chaque année, le président de la République française déguste une galette des rois à l’Elysée le 6 janvier… Galette dépourvue de fève, ce dernier n’étant pas autorisé à devenir roi!

Le savez-vous...
Du XVIIe siècle aux années 1910, la coutume voulait que les boulangers offrissent gratuitement une galette des Rois à leurs clients, non sans quelques velléités des artisans confectionnant alors ce mets d’y mettre un terme, certains chiffrant l’usage… à un mois de bénéfice de leur commerce !

"Qu'on aime ou pas la galette des Rois, on prend plaisir à se réunir en famille juste pour le rituel qui va avoir lieu. Le plus jeune enfant de la famille se cache sous la table pour attribuer les parts à tous les membres présents. Chacun déguste ensuite sa part du gâteau et celui qui trouve la fève est le roi ou la reine du jour. L'élu choisit un roi ou une reine et lui remet la couronne. Et attention, le bénéficiaire de la fève doit offrir la prochaine galette ! La petite histoire peut durer longtemps … "

Éric.L
Source d’inspiration : World Wide Web…

Posté par le P'tit Rapporteur du Magarin

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