Bergheim
est devenu le nouveau Village préféré des Français ! Devançant Hesdin dans le
Pas-de-Calais, et Quintin dans les Côtes-d’Armor. Bergheim succède ainsi à
Sancerre élu en 2021.
C’est sur la route des vins, entre haute et basse Alsace,
dans le département du Haut-Rhin, que se trouve le village de Bergheim. Celui-ci
nous offre l'image d'une petite ville médiévale, entouré de remparts du XIVème
siècle flanqués de dix tours dont la porte haute, porte d’entrée du village
datant du XIVe siècle. Sans doute l'un des meilleurs exemples de
fortifications existant encore en Alsace. De son passé florissant,
Bergheim garde un centre-ville dans lequel on peut admirer de très belles
maisons de vignerons à colombages, dont les plus anciennes datent du
XVème siècle. Sur la place du marché, une fontaine, en grès et
ferronnerie, porte à son sommet l’un des symboles de la ville, que l’on
retrouve sur son blason, la représentation du Berg (colline) de Bergheim. À ne
pas manquer également lors de votre visite, depuis le sommet des remparts de
Bergheim, la vue sur les coteaux du vignoble, surplombés par le magnifique
château du Haut-Koenigsbourg. Cette petite cité médiévale, vient aussi
d’être labellisée depuis peu "plus beaux village de France" !
Carnet de visites…
- La porte Haute.
Cette tour-porte du XIVème siècle qui gardait l’entrée
ouest de la ville, est la seule des trois encore existantes. Un édifice dont
l'aspect a été remanié par un réaménagement du passage et de sa face
intérieure. Initialement il existait deux arcs brisés avec herse extérieure. L’arc
extérieur a été transformé en arc en plein-cintre avec murage entre les deux
contreforts de façade qui présentaient la rainure de herse. L'arc intérieur
fait de claveaux à bossage a été réduit. La façade côté ville était ouverte à
la gorge avec comblement par un colombage. On visualise encore bien les quatre
ressauts d'étage malgré le murage des premier et deuxième étages au XVIe
siècle. Les troisième et quatrième étages sont en colombage (récent).
L’enceinte extérieure date probablement de la fin du XIVe siècle ou du début du
XVe avec une tour rectangulaire sur le flanc Est : ses chaînages d'angle sont à
bossage et sa face arrière est ouverte à la gorge, aujourd’hui murée, ses
ouvertures sont rudimentaires et ne présentent pas de fente de tir
caractéristique.
- Promenade des remparts.
La fortification de la Ville de Bergheim, est tout à fait
remarquable par son état de conservation, puisque la double enceinte est encore
bien visible sur presque toute sa longueur. Mais surtout parce que la totalité
de ses tours flanquantes, dont certaines ont été transformées en habitation et une tour-porte sur les trois subsistent. Cette
promenade vous permet de faire le tour d’une partie de la ville, et d’avoir de
très beaux points de vue sur le fossé, les maisons, les tours d’enceintes, le
vignoble et le Haut-Koenigsbourg. Les remparts, la porte haute et les neufs
tours ont été classés aux monuments historiques en 1948.
- L’église de Bergheim.
Sa construction date du XIVème siècle (entre 1320 et
1347), suite à l’incendie de la précédente. Elle subit plusieurs modifications
au cours du temps, dont les plus importantes ont lieu au cours du XVIIIème
siècle, notamment la partie haute du clocher et l’intérieur. Le portail
d’entrée présente une belle adoration des Mages. A l’intérieur, vous pourrez
admirer plusieurs belles fresques (symboles des Evangélistes, Saint Georges
terrassant le dragon, une crucifixion…). La nef a été couverte d’un plafond et
les arcs reposent sur des colonnes toscanes (1718). La chapelle des Quatorze
Saints Auxiliateurs, renfermant d'intéressantes œuvres d'art peintes et
sculptées, a été ajoutée au flanc sud en 1819. La sacristie sud de style
néo-gothique date quant à elle de la fin du XIX siècle.
- L’hôtel de ville.
Construite entre 1760 et 1767 et dans laquelle se
trouvent d'abondantes archives fait grande impression par sa façade en grès et
son pignon baroque surmonté d'une magnifique Thémis qui rappelle le souvenir de
l'époque où le Conseil de Ville avait le droit de juridiction. Inscrit aux
monuments historiques depuis 1929.
- L’ancienne synagogue.
Celle-ci est, avec celle d’Haguenau, la seule d'Alsace à
ne pas être détruite lors des grands pogroms de 1349. Rachetée en 1551 par le
président de la communauté Israélite, elle est aussi, toujours avec celle
d’Haguenau, la seule synagogue médiévale d'Alsace en fonction jusqu'au XlXème
siècle. Elle sera détruite en 1840, lors d'un incendie qui ravage cent deux
bâtiments à Bergheim. L’actuelle synagogue a été reconstruite à l'emplacement
de la précédente de 1860 à 1863. Le monument présente un intérêt architectural
non négligeable. De style néo-roman tant dans le schéma des volumes (nef
centrale, bas-côtés) que dans le décor de la façade occidentale. A l'intérieur,
l'on retrouve une ordonnance toute médiévale dans l’organisation d’une travée
(grandes arcades, tribune sur le bas-côté, haute-nef avec oculus). Mais c’est
la hauteur de l’élévation qui surprend pour un édifice somme toute de
dimensions relativement modestes. Inscrit aux monuments historiques en 1990,
modifié en1991.
- La maison des Sorcières.
Crée en 1997 ce musée est un lieu interactif. Il retrace l’histoire des procès de sorcellerie, jugés à Bergheim entre 1582 et 1683. Une présentation sous forme d’une exposition permanente et évolutive. L’exposition
présente une information écrite volontairement brève et beaucoup
d’illustrations. Assez éloignée du concept de musée, celle-ci s’apparente davantage
à une scénographie, qui serait à la fois travail d’ambiance et œuvre pédagogique
ouverte au grand public. A travers images, gravures, films, vidéo, archives,
textes, ce lieu invite à interroger le passé, pour mieux comprendre le présent
et à porter un regard sur l’exclusion et l’intolérance aujourd’hui.
- Le tilleul millénaire du "Herrengarten".
Certainement l'arbre le plus vieux de la région et
l'une des curiosités de la ville. Déjà au XIVème siècle sous ce vénérable
tilleul millénaire, se tenaient à l’hombre de son feuillage des fêtes
populaires. Le tronc a un diamètre de 1,80 m. Aujourd'hui, il est très abîmé
par suite des intempéries et aussi par l'incendie criminel du 25 juin 1917.
Mais malgré cela, il fleurit d'année en année.
- Le Cadran Solaire.
Daté de 1711, ce cadran peint, l'un des plus beaux du
pays dit-on, se situe au n° 44 de la Grand'rue. Il fut rénové en 1959, puis en
1977. Un large ruban aux extrémités enroulées porte les initiales J.G. ainsi
qu’une inscription dont le sens profond nous rappelle la précarité de la vie "Sicut umbra fugit vita" et "Fecit ano MD CC XI" ; ce qui
veut dire : "Comme une ombre
fuit la vie - fait en l'an 1711".
- Le château de Reichenberg.
Le château se compose d'un bâtiment principal formé de
trois corps de bâtiment accolés et de deux bâtiments d'entrée au nord, de part
et d'autre de la porte donnant accès à la cour. Le bâtiment principal comprend
l'ancien donjon dont la base en moellons a été fortement restaurée au XIXème
siècle et l'étage en pan de bois bâti au XXème siècle. Au centre un corps de
logis rectangulaire en moellons, entièrement reconstruit au début du XXème
siècle, auquel est accolée une véranda en bois vitrée. Au sud, le logis
rectangulaire haut de cinq niveaux a conservé son mur ouest à bossages avec
trous de pince. Il a été restauré au XIXème siècle. Contre le mur ouest, une
tour carrée, aux élévations néo-médiévales, abrite un escalier tournant à
retours, avec rampe en fer forgé. Une ferme composée de plusieurs bâtiments
située en contrebas du château à l'ouest a été presque entièrement reconstruite
au XXème siècle. Inscrit aux monuments historiques depuis 1995.
Après toutes ces visites et pour les amoureux de nature
et de randonnée, Bergheim offrira de très jolis sentiers ! Qu’ils soient
viticole, dans la Forêt, ou encore sur la colline du Grasberg (zone classée
Natura 2000).
Saveurs d’ici… Escale
gourmande !
"On
grignote, on mange, on déguste, on se délecte !"
- Le bretzel.
Emblème de la boulangerie alsacienne depuis des lustres,
le bretzel est une pâtisserie salée en forme de cordons entrecroisés, en huit
ou en nœud lâche, conçu sur une base de pâte à brioche à la croûte fortement
dorée, parsemée de gros sel. Un bretzel traditionnel se déguste de préférence
le jour de sa fabrication, craquant et moelleux à la fois idéalement pour accompagner
une bière. Outre une version sucrée, il existe plusieurs variantes au
bretzel, portant sur l’aspect, comme le salzstangala (en forme de bâton) et,
très « courue », la moricette (petit pain dodu).
- La flammeküche ou « tarte flambée ».
L’un des ambassadeurs de la cuisine alsacienne, au même
titre que la choucroute ou le kougelhopf. Servie sur des planchettes en bois
dans les winstubs, la flammeküche se déguste à la bonne franquette,
avec les doigts, escortée d’une bière ou d’un petit blanc local. A noter qu’il
existe une variante sucrée avec de la crème, des pommes et de la cannelle. Pour
moi, vous me mettrez les deux.
- le baeckaoffa ou baeckeoffe.
C’est la plus fastueuse, la plus alsacienne des
potées ! Et forcément, on ne pouvait pas passer à côté de ce plat
traditionnel alsacien à base de 3 ou 4 et même parfois 5 viandes marinées au
vin blanc sec alsacien, mitonné doucement
avec des pommes de terre, de légumes d’hiver dans de jolies cocottes de
terre cuite. Autrefois, sa cuisson se faisait dans le four du boulanger, d'où
son nom Baeckaoffa "Bäcker" le boulanger et "Ofa" le four.
A déguster avec un Tokay Pinot Gris d’Alsace ou un Riesling si vous
préférez un vin plus nerveux. Un vrai régal j'en garde de délicieux souvenirs !
Au même titre que la flammekueche, le baeckeoffe est un
plat emblématique et traditionnel de la cuisine alsacienne. C’est un plat
généreux et convivial, puisqu’il se partage à plusieurs.
- L'eierkuche.
Des crêpes à consistance épaisse se dégustent
généralement sucrées, mais peuvent se retrouver salées et accompagnées de
salade verte. Ces eierkuche se montrent délicieuses lorsque préparées de belle
manière et fourrées avec de la confiture de fraise ou de myrtille, de la gelée
de framboise, ou simplement, saupoudrées de sucre. Un vrai
délice !
- Kougelhopf (Kouglof).
Symbole gourmand de l’Alsace ! Plusieurs façons de
l’écrire, plusieurs recettes pour le confectionner, mais toujours à base de
pâte levée à la levure de bière, de raisins secs, d’amandes, le kougelhopf doit
avant tout sa souveraine originalité, à son moule en terre cuite vernissée de
13 à 16 centimètres de hauteur, qui lui donne son apparence « en turban » et sa
texture si spécifique. En « version » salée, cette dernière étant réservée
surtout aux cocktails, apéritifs et autre vins d’honneur, les cerneaux de noix
remplacent les amandes et les petits lardons les raisins secs. Salé ou sucré,
il n'y a aucune raison de ne pas se laisser tenter par une voir deux parts de
Kougelhopf ! Que ceux qui sont contre l'idée lèvent la main...
personne? Alors j’en prends deux parts, quel plaisir !
- Le soufflé glacé au gewurztraminer.
Un prestigieux et incontournable dessert glacé ! Il doit son
nom à la ressemblance avec un vrai soufflé, car la préparation givrée déborde
du moule. Un dessert bienvenu en toutes
occasions pour clore un bon repas, une des stars du genre. Onctueux, délicatement
décorer de quelques morceaux de cerises confites ou de cerises au
kirsch. Un vrai bonheur !
Des plats qui sauront éveiller vos papilles… Le terroir exalte dans l’assiette et dans le verre !
Les VINS d'ALSACE ! Dont le
Kanzlerberg, un grand cru d’Alsace, produit sur le lieu-dit Kanzlerberg,
situé sur la commune de Bergheim. Ces vins représentent la grande
diversité des terroirs des collines sous-vosgiennes. Ils vous emmènent sur la
route des vins de cépages ou d’expression de terroir, avec le souhait de vous
émerveiller !
"Terre d'histoire et de gastronomie, au cœur d'un vignoble réputé, Bergheim nous
offre l'image d’un très beau village médiéval typique et attachant. Cette
victoire récompense les efforts de la commune, qui a su conservé et valoriser
son patrimoine remarquable. Laissez-vous charmer par cette destination
séduisante et accueillante !"
Éric.L
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