jeudi 11 juillet 2019

Le Monopoly… Ou la nature antisociale du monopole !

Il vous est surement déjà arrivé de jouer au Monopoly ? Ou peut-être à Serpents et échelles ? Ce sont là deux exemples de jeux centenaires encore très populaires de nos jours, et cependant la façon dont ont y joue aujourd’hui sont bien loin des enseignements moraux que leurs concepteurs espéraient partager…

Au début du 20ème siècle, beaucoup d’enfants travaillaient et faisaient donc partie de la population active. Ils possédaient alors peu de jouets. alors lorsque les fabricants américains créèrent des jeux, ils les ont conçus surtout pour les commercialiser auprès des parents et des enseignants, un moyen de préparer les enfants à leur vie d’adulte. Les parents utilisaient des jouets mécaniques pour enseigner le génie aux garçons. Ils utilisaient des poupées pour enseigner la couture, l’ingéniosité et la gestion du foyer aux filles. C’était une façon de transformer des idées complexes dans des formes que les enfants pouvaient comprendre. Ainsi, les jeux Monopoly et Pitt (à l’origine la Bourse de Gavitt), enseignaient l’économie, tandis que Serpents et échelles se concentraient sur la morale.

L’écrivaine progressiste Elizabeth Magie a créé en 1904 le jeu The Landlord's Game (Le Jeu du propriétaire foncier), pour enseigner aux joueurs les dangers de la concentration de la richesse. Le jeu célébrait les enseignements de l’anti-monopoliste Henry George, dont le livre très lu, Progress and Poverty, publié en 1879, est une étude sur la cause des crises industrielles et de l'accroissement de la misère au milieu de l'accroissement de la richesse et qui soutenait que les gouvernements n’avaient pas le droit d’imposer le travail ! Puis en 1931, Charles Darrow, Ingénieur se retrouvant au chômage après la crise de 1929, adapta le jeu créé par Elizabeth Magie pour en faire le Monopoly. Il réussit à faire éditer son jeu par la société Parker Brothers en 1935.
Ainsi… Charles Darrow fut le premier créateur de jeu à être devenu millionnaire !

A présent, le jeu Monopoly a un tout autre but qu’Elizabeth Magie espérait partager sur la "nature antisociale du monopole", car de nos jours… il a surtout pour but de ruiner ses concurrents par des opérations immobilières. Il symbolise ainsi les aspects apparents et spectaculaires du capitalisme, ou les fortunes se font et se défont au fil des coups de dés ! 

Quelques chiffres…
Depuis sa création le jeu a eu un fort succès à travers le monde avec : 280 millions d’exemplaires vendus et plus d’un milliard de joueurs dans le monde depuis son lancement aux États-Unis. Il est commercialisé dans plus de 80 pays et édité dans 43 langues.

"Aujourd’hui, les leçons restent intégrées dans de nombreux jeux de société, mais la plupart n’ont qu’un but ludique. Les jeux de société ne sont plus un moyen essentiel de transmettre le savoir d’une génération à l’autre."

Éric.L
Source d’inspiration : World Wide Web…

Posté par le p'tit rapporteur du Magarin

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