mercredi 19 septembre 2018

Le "downsizing"… ou la diminution des contenants !


Je ne sais pas si vous l’avez remarqué, mais depuis cet été, les bouteilles de coca-cola 2 litres ont été remplacées par des bouteilles de 1,75 litre, et celles de 1,5 litre par un format 1,25 litre et cette substitution s’est accompagnée d’une hausse de prix au litre que chaque consommateur a pu aisément constater, en comparant l’ancien conditionnement au nouveau ! En raison de la taxe soda mise en place en juillet me direz-vous ! Oui certes… mais pas seulement !

Depuis le 1er juillet, la taxe soda, créée en 2012 pour lutter contre les boissons trop sucrées, est désormais calculée en fonction de la teneur en sucre des colas et autres breuvages du genre. Résultat… un renchérissement d’une dizaine de centimes par bouteille de Coca, par exemple. Mais, c’est notamment en prévision de cette taxe que Coca-Cola avait décidé de changer le format des bouteilles, selon un calcul simple ! Plutôt que d’augmenter le prix facial d’un produit, on donne moins au consommateur… pour le même prix, histoire que cela se voit moins ! En marketing, on appelle ça le «downsizing». Dans le cas présent, cela permettait de faire passer la hausse liée à la taxe soda. Sauf que la taxe soda n’explique qu’une partie de la hausse constatée. Au passage, l’industriel en a profité pour grappiller quelques centimes... la bouteille de 1,5 litre était autour de 1,40 euro, celle de 1,25 litre est aujourd’hui entre 1,4 et 1,49 euro. Si on regarde le prix au litre, il a progressé de 20% environ. Pour moitié due à la taxe soda, pour moitié à un effet d’opportunité ! Les seuls peut-être à se réjouir du choix fait par Coca-Cola de faire payer plus cher une moindre quantité de boisson sont les nutritionnistes et les professionnels de la santé qui luttent pour l’adoption de meilleures habitudes alimentaires !

Coca-Cola n’est pas la seule entreprise à avoir recours à ce procédé de diminution des contenants, également appelé « downsizing ». De nombreux industriels de l’agro alimentaire y ont recours en France. Comme l’explique Ouest-France, depuis 2009, il n’est plus obligatoire pour les industriels de vendre des produits dans un format standardisé (500 grammes ou 1 kg pour les pâtes par exemple). Profitant de cette opportunité, les grandes marques redimensionnent leurs contenants afin de les proposer à des prix similaires à d’autres marques, habituellement moins chères. Les fabricants s’en donnent donc à cœur joie pour brouiller les repères des consommateurs. Ainsi, la marque Innocent commercialise ses jus de fruits en bouteille de 900 ml au lieu d’un litre, la marque Charles et Alice vend ses compotes en pots de 97 g au lieu de 100 g et Amora a décidé de vendre sa moutarde en pot de 415 g... Ce qui permet d’afficher un prix similaire à la concurrence en rognant sur les quantités. L’astuce est même utilisée pour des produits strictement identiques. Vendus en format familial, ainsi, les pots de Danette rétrécissent subitement à 115 g contre 125 g quand ils sont présentés par quatre !

"Officiellement, les prix sont à la baisse… Entre 2013 et 2017, ils se sont même effondrés de 7 %, selon l’indice Nielsen ! Alors, pour regonfler leurs marges sans faire tiquer les clients… les fabricants rivalisent d’ingéniosité !"

Éric.L
Source d’inspiration : World Wide Web…

Posté par le p'tit rapporteur du Magarin

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