Je ne sais pas si vous l’avez remarqué, mais depuis cet
été, les bouteilles de coca-cola 2 litres ont été remplacées par des
bouteilles de 1,75 litre, et celles de 1,5 litre par un format 1,25 litre et cette
substitution s’est accompagnée d’une hausse de prix au litre que chaque
consommateur a pu aisément constater, en comparant l’ancien conditionnement au
nouveau ! En raison de la taxe soda mise en place en juillet me direz-vous !
Oui certes… mais pas seulement !
Depuis le
1er juillet, la
taxe soda, créée en 2012 pour lutter contre les boissons trop sucrées, est
désormais calculée en fonction de la teneur en sucre des colas et autres
breuvages du genre. Résultat… un renchérissement d’une dizaine de centimes par
bouteille de Coca, par exemple. Mais, c’est notamment en prévision de cette
taxe que Coca-Cola avait décidé de changer le format des bouteilles, selon un
calcul simple ! Plutôt que d’augmenter le prix facial d’un produit, on
donne moins au consommateur… pour le même prix, histoire que cela se voit moins !
En marketing, on appelle ça le «downsizing». Dans le cas présent, cela
permettait de faire passer la hausse liée à la taxe soda. Sauf que la taxe soda n’explique qu’une partie de la
hausse constatée. Au passage, l’industriel en a profité pour grappiller
quelques centimes... la bouteille de 1,5 litre était autour de 1,40 euro, celle de 1,25 litre est aujourd’hui entre 1,4 et 1,49 euro. Si on regarde
le prix au litre, il a progressé de 20% environ. Pour moitié due à la taxe
soda, pour moitié à un effet d’opportunité ! Les seuls peut-être à
se réjouir du choix fait par Coca-Cola de faire payer plus
cher une moindre quantité de boisson sont les nutritionnistes et les
professionnels de la santé qui luttent pour l’adoption de meilleures habitudes
alimentaires !
Coca-Cola n’est pas la seule entreprise à avoir recours
à ce procédé de diminution des contenants, également appelé « downsizing ».
De nombreux industriels de l’agro alimentaire y ont recours en France. Comme
l’explique Ouest-France, depuis 2009, il n’est plus obligatoire pour les
industriels de vendre des produits dans un format standardisé
(500 grammes ou 1 kg pour les pâtes par exemple). Profitant de cette
opportunité, les grandes marques redimensionnent leurs contenants afin de
les proposer à des prix similaires à d’autres marques, habituellement
moins chères. Les fabricants s’en donnent donc à cœur joie pour brouiller les
repères des consommateurs. Ainsi, la
marque Innocent commercialise ses jus de fruits en bouteille de 900 ml au
lieu d’un litre, la marque Charles et Alice vend ses compotes en pots de
97 g au lieu de 100 g et Amora a décidé de vendre sa moutarde en pot
de 415 g... Ce qui permet d’afficher un prix similaire à la concurrence en
rognant sur les quantités. L’astuce est même utilisée pour des produits
strictement identiques. Vendus en format familial, ainsi, les pots de Danette
rétrécissent subitement à 115 g contre 125 g quand ils sont présentés
par quatre !
"Officiellement,
les prix sont à la baisse… Entre 2013 et 2017, ils se sont même effondrés
de 7 %, selon l’indice Nielsen ! Alors, pour regonfler leurs marges
sans faire tiquer les clients… les fabricants rivalisent d’ingéniosité !"
Éric.L
Source
d’inspiration : World Wide Web…
Posté par le p'tit rapporteur du Magarin
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