Que retiendront-nous de la campagne présidentielle 2017 ?
Beaucoup de choses, assurément. Car celle-ci s’est nettement distinguée des
précédentes, mais souvent hélas… pas dans le bon sens ! Dans un
sondage réalisé avant le 1er tour, 67% des personnes interrogées affirmaient
ainsi ressentir "de la déception, du dégoût ou de la colère"
vis-à-vis de cette séquence entamée en fin d’année dernière. Si le déroulement
de cet épisode préélectoral marquera durablement l’histoire et ce, quel que
soit le résultat au soir du second tour, le 7 mai, c’est parce
que plusieurs épisodes ont animé ce feuilleton de longue haleine !
- Un président qui ne se représente pas…
Le 1er décembre dernier, François Hollande a surpris tout
le monde. Le président de la République a annoncé qu’il avait pris la décision
"de ne pas être candidat à l’élection présidentielle". Élu en 2012
face à Nicolas Sarkozy, François Hollande devenait ainsi le premier président
de la Ve République à renoncer à briguer sa succession, exception faite de
Georges Pompidou, décédé en fonctions en 1974.
- Des primaires, à droite comme à gauche…
Conséquence directe du renoncement de François Hollande,
le Parti socialiste et ses alliés ont organisé, comme avant l’élection de 2012,
une primaire afin de désigner leur candidat pour la présidentielle. Pour
la droite, l’organisation d’une primaire était une grande première. Et elle a
réservé de grosses surprises. L’ex-président de la République, Nicolas
Sarkozy, a été éliminé dès le premier tour.
- L’omniprésence des affaires…
Des candidats à la fonction suprême visés par des
affaires, ce n’est pas nouveau. Ce qui l’a été lors de cette campagne,
c’est l’importance et l’échos retentissant qu’ont eu ces
affaires dans les semaines et les mois précédant le premier tour. Deux
candidats sont concernés… François Fillon, principalement à travers le
dossier des emplois présumés fictifs de son épouse Penelope, et Marine Le
Pen, soupçonnée d’avoir fait travailler certains de ses assistants au Parlement
européen pour le Front national.
- Quatre candidats dans un mouchoir de poche…
Les résultats sont variables d’un sondage à l’autre et il
est important de rappeler que les sondages ne sont jamais un reflet
incontestable des intentions de vote réelles des électeurs. Mais
cette année, il est tout de même inédit de retrouver, jusqu’au jour du premier
tour, quatre candidats dans un mouchoir de poche dans toutes les études
d’opinion. Pour rappel, à quelques jours du scrutin en 2012, François Hollande
(28%) et Nicolas Sarkozy (26%) étaient nettement en tête. Un résultat qui
s’était confirmé lors du vote. Même chose en 2007 avec les deux finalistes,
Nicolas Sarkozy et Ségolène Royal.
- Une indécision record…
Si jusqu’au soir du 1er tour, quatre candidats peuvent
encore prétendre se qualifier pour le deuxième tour de la présidentielle, c’est
probablement parce que les électeurs sont particulièrement
indécis. Plus, semble-t-il, que lors des élections précédentes.
- L’absence d’un candidat écologiste…
Pour la première fois depuis l’élection présidentielle de
1974, aucun candidat écologiste ne s’alignera sur la ligne de départ. Cette
année, Yannick Jadot, vainqueur de la primaire d’Europe écologie les Verts (EELV), a
décidé de se retirer et de s’associer au candidat socialiste Benoît Hamon.
- De nouvelles règles pour la campagne…
La campagne 2017 est la première à se dérouler
selon les nouvelles règles votées par le Parlement en 2016. Une mesure
alors fortement décriée par ceux que l’on appelle les "petits
candidats". Deux mesures phares sont entrées en vigueur ces dernières
semaines. D’abord, la période de stricte égalité du temps de parole est
passée de cinq à deux semaines. Autre mesure emblématique, le système des
parrainages a été modifié… Les noms des élus qui parrainent ont tous été
publiés au fur et à mesure.
- Un débat avec
tous les candidats…
Jamais, lors des élections précédentes, une chaîne de
télévision n’était parvenue à rassembler sur un même plateau l’ensemble
des candidats à la présidentielle pour qu’ils débattent de leurs
propositions avant le premier tour. C’est ce que sont parvenus à faire BFMTV et
CNews le 4 avril.
- Une campagne en état d’urgence…
Jamais une campagne présidentielle ne s’était déroulée
dans un tel contexte sécuritaire. Depuis les attentats de Paris en
novembre 2015, le pays est soumis au régime d’exception de l’état d’urgence.
"Quelque
soit le résultat de cette élection à la présidentiel 2017… Ce dimanche 23
avril 2017, nous sommes tous devant nos responsabilités ! Marianne est
bonne fille, toutefois, elle est comme notre vielle terre, elle secoue son
échine ! Marianne, c'est la République et les citoyens qui la composent. Des
Français fatigués et meurtris par l'actualité, prêts à se serrer les coudes
sans pour autant être crédules ! Les dirigeants de notre pays doivent également prendre leurs responsabilités lorsqu'ils sont au pouvoir ! Dimanche 7 mai, l'histoire nous donne rendez-vous…"
Éric.L
Source d’inspiration : World Wide Web…
Posté par le p'tit Rapporteur du Magarin
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